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Violences à Beyrouth

Geagea refuse de témoigner devant la justice

Les affrontements armés du 14 octobre avaient eu lieu en marge d'une manifestation organisée par le Hezbollah et Amal pour exiger le remplacement du juge chargé de l'enquête sur l'explosion au port de Beyrouth en 2020, accusé par les deux formations de «politiser» l'enquête.

Le dirigeant chrétien Samir Geagea s’est abstenu de comparaître à son audition prévue, hier, devant la justice militaire au sujet des violences du 14 octobre à Beyrouth, au moment où ses partisans se sont rassemblés pour le soutenir. Le parti des Forces libanaises (FL) de M. Geagea est accusé par le mouvement musulman chiite Hezbollah, qui domine la politique libanaise, d’être à l’origine des tirs sur ses partisans et ceux de son allié, le mouvement chiite Amal, qui ont fait sept morts le 14 octobre, ce que la formation chrétienne a démenti. M. Geagea avait déjà prévenu qu’il ne se présenterait devant la justice que si le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, faisait de même. Mardi, ses avocats ont présenté un recours contestant sa convocation et la jugeant «illégale».
Les affrontements armés du 14 octobre avaient eu lieu en marge d’une manifestation organisée par le Hezbollah et Amal pour exiger le remplacement du juge chargé de l’enquête sur l’explosion au port de Beyrouth en 2020, accusé par les deux formations de « politiser » l’enquête.
Des tirs dont l’origine reste inconnue ont visé des partisans des deux mouvements chiites dont certains étaient lourdement armés et ils n’ont éclaté que lorsque certains partisans d’Amal et du Hezbollah sont entrés dans le quartier chrétien d’Aïn el-Remmaneh. Amal et le Hezbollah accusent des francs-tireurs du parti des FL, qui dément, d’avoir ouvert le feu sur leurs partisans. M. Geagea a affirmé que les habitants d’Aïn el-Remmaneh s’étaient «défendus» face aux «miliciens du Hezbollah qui ont tenté d’entrer dans leurs maisons». L’armée est en charge de l’enquête sur ces violences pour lesquelles 68 personnes sont poursuivies, dont 18 détenues. Il s’agit notamment de partisans des FL et d’un soldat que des vidéos circulant sur les réseaux sociaux ont montré ouvrant le feu.
Les services de renseignements militaires souhaitent recueillir la déposition de M. Geagea «sur la base des informations livrées par des membres des FL arrêtés», selon une source judiciaire. Dès hier matin, des partisans des FL se sont rassemblés devant le domicile de M. Geagea au nord-est de Beyrouth et formé des convois sur la route y menant, pour lui exprimer leur appui.
Le dirigeant chrétien est le seul des seigneurs de la guerre civile qui a secoué le Liban avant de prendre fin, quinze ans après, avec les accords de Taef (1975-1990) à avoir été emprisonné pendant 11 ans. Et le Hezbollah est la seule faction libanaise à avoir conservé ses armes au sortir de cette guerre, au nom de la résistance face à l’entité sioniste.

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