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VLADIMIR POUTINE ÉTAIT HIER EN IRAN POUR PARLER DE LA SYRIE ET DU NUCLÉAIRE

Des intérêts géopolitiques communs

Selon l'agence Irna, le général Valéri Guerassimov, chef d'état-major des Forces armées russes, a précédé Vladimir Poutine à Téhéran pour discuter, hier matin, avec son homologue iranien, le général Mohammad Bagheri, de «la Syrie et de la lutte contre le terrorisme».

Le président russe Vladimir Poutine était attendu hier à Téhéran pour une importante réunion sur la Syrie mais également pour des questions d'intérêt commun comme le dossier de l'accord sur le nucléaire iranien et le renforcement de la coopération économique entre la Russie et l'Iran, deux pays confrontés aux pressions récurrentes des Etats-Unis. Le président russe, arrivé dans l'après-midi, a également à son agenda une rencontre au sommet avec ses homologues iranien Hassan Rohani et azerbaïdjanais Ilham Aliyev, arrivé plus tôt dans la capitale iranienne.
Mais avant cette rencontre tripartite, Vladimir Poutine qui est accompagné par une imposante délégation russe, a eu un tête-à-tête avec son homologue Hassan Rohani avant d' être reçu par le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei. Selon le Kremlin, ces discussions bilatérales ont porté essentiellement sur le conflit en Syrie et sur la situation créée par les menaces américaines à l'encontre de l'accord international sur le nucléaire iranien de 2015.
Longtemps antagonistes, la Russie et l'Iran ont vu leurs relations s'améliorer en profondeur depuis la fin de la Guerre froide, et ces dernières années, Téhéran et Moscou ont scellé une forte collaboration motivée entre autres par des intérêts géopolitiques communs.
Lorsque l'Iran était encore mis au ban des nations par les puissances occidentales, la Russie a accepté au milieu de la décennie 1990 de reprendre le contrat de construction de la centrale nucléaire de Bouchehr (sud de l'Iran), abandonné par l'Allemagne. La centrale est entrée en service en 2011 et une cérémonie officielle a consacré, mardi dernier, une nouvelle phase des travaux d'agrandissement réalisés par l'agence nucléaire russe Rosatom, en charge de la construction de deux nouveaux réacteurs.
La Russie et l'Iran sont en outre les principaux soutiens des autorités de Damas face aux différents groupes rebelles et terroristes et ils parrainent, avec la Turquie parrain du camp adverse), des négociations à Astana, au Kazakhstan, fondées sur les aspects militaires, humanitaires et techniques pour tenter de mettre un terme à la guerre en Syrie. Ces négociations ont déjà permis de mettre en place quatre zones de désescalade et le dernier round a eu lieu pas plus tard que mardi dernier.
Selon l'agence Irna, le général Valéri Guerassimov, chef d'état-major des Forces armées russes, a précédé Vladimir Poutine à Téhéran pour discuter, hier matin, avec son homologue iranien, le général Mohammad Bagheri, de «la Syrie et de la lutte contre le terrorisme». La dernière visite de M. Poutine à Téhéran, en novembre 2015, avait consacré de façon ostentatoire l'entente parfaite entre la Russie et l'Iran sur la question syrienne.
Hier, le président russe est à Téhéran au lendemain de l'annonce par le Trésor des États-Unis de nouvelles directives, découlant d'une loi promulguée en août par le président américain, qui infligent de nouvelles sanctions à la Russie et à l'Iran, deux pays que le texte législatif qualifie d'»adversaires de l'Amérique». La Russie, qui vend des armes à l'Iran au grand dam de Washington, dénonce régulièrement - tout comme Téhéran- l'»unilatéralisme» des États-Unis et leur recours constant à l'arme des sanctions économiques pour imposer leurs objectifs de politique étrangère. Moscou s'en est pris violemment aux récents propos de Donald Trump qui veut faire sortir son pays de l'accord sur le nucléaire iranien conclu entre l'Iran et le Groupe des Six (États-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne). Quant au sommet tripartite entre la Russie, l'Azerbaïdjan et l'Iran, c' est le deuxième du genre, après celui qui s'était tenu en août 2016 à Bakou et il a été consacré essentiellement au projet de construction de la ligne ferroviaire de 172 km qui doit relier Racht (en Iran) à Astara (Azerbaïdjan), aux projets d'exploitation commune des gisements pétroliers et gaziers de la mer Caspienne, ainsi qu'à la coopération culturelle et humanitaire. Les médias iraniens ont ainsi annoncé que Téhéran a déjà signé des protocoles d'accords avec des sociétés russes en vue de l'exploitation de 10 gisements de pétrole.

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