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Pour désigner un Premier ministre au Liban

Des consultations parlementaires lundi

A l’issue des consultations, conformément à la Constitution, le chef de l’Etat, Michel Aoun, chargera la personnalité sunnite ayant recueilli le plus grand nombre de voix de former le gouvernement, un processus pouvant prendre des mois au Liban.

Les consultations parlementaires devant aboutir à la désignation d’un nouveau Premier ministre au Liban se tiendront lundi, près de trois semaines après la démission du gouvernement consécutive à l’explosion meurtrière de Beyrouth, a annoncé hier la présidence. Elles auront lieu quelques heures avant le retour à Beyrouth du président français Emmanuel Macron, qui avait pressé les dirigeants libanais lors de sa première visite, au lendemain de la catastrophe du 4 août, de former rapidement un gouvernement de confiance. Jusqu’à présent, aucun consensus n’a émergé sur le nom du futur Premier ministre, en raison de profondes divergences entre les forces politiques traditionnelles. «Des consultations pour se décharger de la responsabilité, après le plus grave avertissement français», titrait hier matin l’influent quotidien an-Nahar.
Jeudi, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait averti que faute d’une formation rapide d’un gouvernement et de l’adoption de réformes «d’urgence», le Liban courait le risque de disparaître. Le chef du gouvernement sera choisi par les partis politiques qui contrôlent le Parlement et qu’une partie de la population rejette, les jugeant responsables de l’explosion du port qui a fait plus de
180 morts et soufflé des quartiers entiers de Beyrouth en raison de leur négligence et de leur corruption. Le puissant Hezbollah pro-iranien et ses alliés contrôlent la majorité du Parlement et leur choix sera déterminant. Les blocs parlementaires et les députés indépendants doivent se succéder au palais présidentiel dès lundi matin pour annoncer tour à tour leur choix.
A l’issue des consultations, conformément à la Constitution, le chef de l’Etat, Michel Aoun, chargera la personnalité sunnite ayant recueilli le plus grand nombre de voix de former le gouvernement, un processus pouvant prendre des mois au Liban en raison des divergences politiques. Plusieurs noms avaient été évoqués dans la presse, parmi lesquels l’indépendant Nawaf Salam, ancien ambassadeur du Liban à l’ONU, mais le Hezbollah a fait savoir qu’il était opposé à un gouvernement «neutre» et privilégiait un cabinet rassemblant toutes les forces politiques. Le président du Parlement et chef du mouvement chiite Amal, Nabih Berry, allié du Hezbollah, a pour sa part proposé le retour de Saad Hariri, qui avait démissionné en octobre 2019 sous la pression de la rue.
M. Hariri a cependant annoncé le 25 août qu’il n’accepterait pas de revenir, dénonçant «certaines forces politiques qui sont toujours dans un état de déni sévère de la réalité du Liban», dans une allusion au parti présidentiel, le Courant patriotique libre, et ses deux alliés chiites, Amal et le Hezbollah, qui avaient constitué le gouvernement démissionnaire de Hassan Diab.

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