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ATTENTAT MEURTRIER DE BAGHDAD

Damas et Riyadh accusés de complicité

L’Irak a accusé hier ses voisins de l’Ouest et du Sud, de complicité dans l’un des attentats les plus meurtriers, survenus depuis le début de l’année dans le pays.

Un haut responsable de la police irakienne a accusé hier Riyadh et Damas de complicité dans les attentats qui ont fait la veille 127 morts à Baghdad alors que le Premier ministre Nouri al-Maliki a mis en garde ses adversaires contre une politisation de ces attaques. «Cette opération nécessite beaucoup d´argent qui est venu de Syrie et d´Arabie Saoudite et ces pays étaient au courant» de ces transferts, a affirmé lors d´une conférence de presse le général Jihad al-Jabiri, directeur général de la police chargée du déminage. Cet officier a indiqué que tous les attentats avait été commis avec du plastic «provenant de l´étranger». «Si vous voulez remplir (d´explosifs) une petite voiture, il vous en faut 850 kg et cela coûte 100.000 dollars. Mais hier, les attentats ont été commis à l´aide de camionnette et de pick-up», a-t-il ajouté, notant que «cet explosif est très cher et le plastic est très puissant». Selon lui, ce sont les Baâssistes fidèles à l´ancien dictateur Saddam Hussein qui ont commis les attentats en collaboration avec Al Qaîda, et «des pays voisins les ont aidés». Après le double attentat du 19 août contre deux ministères, qui avait fait plus de 100 morts, l´Irak avait déjà accusé Damas de fermer les yeux sur les agissements d´affidés de Saddam Hussein qui, selon lui, planifient à partir de la Syrie des attaques sanglantes sur son territoire. Le gouvernement avait rappelé son ambassadeur et demandé à l´ONU une commission d´enquête. Alors que les élections législatives ont été fixées au 7 mars, le chef du gouvernement doit faire face à une attaque en règle de ses adversaires qui entendent démontrer l´inanité de ses efforts pour rétablir l´ordre dans le pays. «J´appelle (tous les politiciens) (...) à éviter d´utiliser ces désastres (les attentats) pour créer des conflits dans le cadre de la campagne électorale. Car si le temple s´effondre, il tombera sur la tête de tout le monde et aucune liste (politique) ne sera épargnée», a-t-il dit lors d´une intervention télévisée. Il a, par ailleurs, souhaité que «les pays voisins qui ont condamné ces attentats arrêtent les terroristes d´où qu´ils viennent». Mardi, la Syrie avait condamné «avec force» ces violences. M.Maliki a, en outre, demandé au Conseil présidentiel, qui regroupe le chef de l´Etat et les deux vice-présidents, de ratifier les peines de mort prononcées par les tribunaux.
Selon Amnesty Inter-national, près de 900 détenus se trouvent en Irak dans les couloirs de la mort. Après les attentats de mardi, les députés se sont déchaînés contre le gouvernement et ils ont demandé d´auditionner aujourd´hui M.Maliki et les ministres chargés de la sécurité. «Les députés sont en colère et la population l´est encore plus. Nous voulons savoir ce qui se passe. Qu´en est-il du plan de sécurité? A-t-il été réexaminé depuis les attentats d´août et d´octobre? Quels sont les résultats des enquêtes? Pourquoi y a-t-il toutes ces explosions?», a affirmé le député kurde Mahmoud Othman. La Constitution donne le droit au Parlement d´auditionner les membres du gouvernement. Le ministre de l´Intérieur Jawad al-Bolani, responsable de la police, a affirmé «être prêt à se présenter devant les députés à condition que la session soit publique». Hier, deux personnes ont été tuées et sept autres ont été blessées par l´explosion d´une bombe et un policier a été abattu par un tireur embusqué à Azamiya, un quartier sunnite du nord de Baghdad.

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