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PAIX EN COLOMBIE

Bilans contrastés du gouvernement et des Farc

Le président colombien Juan Manuel Santos et l'ex-guérilla Farc ont dressé jeudi des bilans contrastés sur le processus de paix en Colombie depuis l'accord historique qui a mis un terme à plus de 50 ans de confrontation armée. La paix «traverse un de ses moments les plus difficiles» depuis la signature de l'accord en novembre 2016, a averti la Force alternative révolutionnaire commune (Farc), parti politique conservant l'acronyme de l'ancienne rébellion marxiste. Les chefs de la Farc ont dénoncé des manquements lors d'une réunion à Carthagène (nord) de la Commission de suivi, d'impulsion et de vérification (Csivi) de l'accord, composée de membres du gouvernement et de l'ex-guérilla.
M. Santos s'est montré plus optimiste: «Nous avons mis fin à un conflit de plus d'un demi-siècle, posé les bases institutionnelles et normatives, et nous avançons de manière déterminée dans la construction de la paix». Bien que l'accord ait permis d'épargner des milliers de vies et de transformer en parti politique la guérilla la plus ancienne des Amériques, il ne génère pas l'enthousiasme général en Colombie. Et les leaders de la Farc expriment en outre leurs «insatisfaction et désenchantement» quand à son application. «Il y a une mise en oeuvre en cours, mais je ne voudrais pas que quiconque déprécie la transcendance de l'accord de paix en discutant des niveaux de son application», a estimé l'ex-chef du gouvernement espagnol Felipe Gonzalez, vérificateur international du processus avec l'ancien président uruguayen José Mujica.
Le texte prévoit des réformes rurales et politiques, ainsi qu'un système de justice pour les crimes les plus graves. Mais la Farc estime que cette Juridiction spéciale de paix (JEP) «a été défigurée lors des débats au Parlement et son texte actuel n'est pas celui qui a été convenu entre les parties». Elle entend en appeler à l'ONU et au Comité international de la Croix-Rouge (Cicr) pour «exiger loyauté envers ce qui a été signé». Le chef et candidat présidentiel de la Farc au scrutin de mai 2018, Rodrigo Londoño alias «Timochenko», n'était pas présent, mais en rééducation à Cuba suite à un accident cérébro-vasculaire en juillet.
MM. Gonzalez et Mujica devraient aussi rencontrer l'Armée de libération nationale (ELN, guévariste), dernière guérilla active du pays, en pourparlers à Quito et en cessez-le-feu jusqu'au 9 janvier, date de reprise d'un nouveau cycle de négociations.

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