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Le mouvement étudiant pour Ghaza s'étend à travers le monde

Biden prône l'ordre dans les universités américaines

Les images de policiers antiémeute intervenant sur les campus américains ont fait le tour de la planète.

Après deux semaines de silence, le président Joe Biden s'est engagé dans la question du mouvement qui agite les universités américaines contre l'agression barbare sioniste dans la bande de Ghaza, appelant à un retour à l'ordre. A six mois des élections, dans des Etats-Unis polarisés, le président démocrate a pris la parole sur ce thème susceptible de plomber sa campagne pour affirmer jeudi que «l'ordre devait prévaloir». Cette déclaration intervient après une série de démantèlements manu militari par la police de campements pro-palestiniens, le dernier en date à l'Université de Californie à Los Angeles (UCLA), où elle a interpellé des dizaines d'étudiants.»Nous ne sommes pas un pays autoritaire qui réduit les gens au silence», a pourtant assuré Joe Biden lors d'une courte allocution. Auparavant, son adversaire républicain Donald Trump l'avait accusé d'inaction face au mouvement pro-palestinien. «Ce sont des tarés de la gauche radicale et il faut les arrêter maintenant», a-t-il lancé à son arrivée à son procès à New York.
Depuis le 17 avril, une vague de mobilisation pour Ghaza déferle sur les campus américains, dans une quarantaine d'universités, de la côte Atlantique à la Californie, évoquant les manifestations contre la guerre du Vietnam. La mobilisation étudiante pro-palestinienne aux Etats-Unis a connu à Los Angeles un épisode de violence inédit depuis le début de ce mouvement. Des heurts ont éclaté dans la nuit de mardi à mercredi à l'université UCLA, après que des contre-manifestants s'en sont pris aux militants pro-palestiniens qui occupent certaines parties du campus depuis plusieurs jours.
Le campement pro-palestinien largement pacifique, installé à UCLA la semaine dernière, a été attaqué par des contre-manifestants peu avant minuit (heure locale). Des vidéos montrent le camp assiégé par des dizaines de personnes masquées et cagoulées semblant vouloir briser les barricades.
La police est intervenue à plusieurs reprises ces derniers jours pour déloger les protestataires. Près de 2.000 personnes ont été interpellées, selon un bilan établi par plusieurs médias américains.
Les étudiants appellent en particulier les universités à couper les ponts avec des mécènes ou entreprises liés à Israël et dénoncent l'appui quasi inconditionnel des Etats-Unis à leur allié. A UCLA, les protestataires ont été interpellés jeudi un par un, menottés puis conduits à l'extérieur à l'issue d'un face à face tendu avec les policiers.
A rebours d'autres institutions, l'université Brown (Rhode Island, est) s'est accordée avec les manifestants sur le démantèlement de leur campement en échange d'un vote sur un éventuel «désinvestissement» de «+sociétés qui rendent possible et profitent du génocide à Ghaza+».
La mobilisation inspire les militants pro-palestiniens à travers le monde, comme en France, où la prestigieuse école Sciences Po, fermée vendredi, l'université McGill au Canada, et jeudi en Suisse, l'Université de Lausanne (UNIL).
A Mexico, des dizaines d'étudiants pro-palestiniens de l'Université nationale autonome du Mexique (UNAM), la plus grande du pays, ont dressé un camp jeudi dans la capitale, scandant «Vive la Palestine libre!» et «De la rivière à la mer, la Palestine vaincra!».
Les images de policiers anti-émeute intervenant sur les campus américains ont fait le tour de la planète. Des centaines de manifestants pro-palestiniens et pro-sionistes étaient face-à-face hier dans une université de Sydney, en Australie, rattrapée par le tumulte des manifestations sur les campus américains et du conflit au Moyen-Orient. Les deux camps scandaient des slogans et brandissaient des drapeaux, avec quelques échanges tendus. Hier, les forces de l'ordre sont entrées à Sciences Po Paris pour évacuer les militants pro-Ghaza. «La fermeté est et restera totale», a fait savoir le gouvernement français. Pour Julie Reuben, historienne et professeure à Harvard ayant travaillé sur le militantisme étudiant, les «divisions profondes» et chargées d'»émotion» sur Ghaza, ainsi que le recours par certaines universités à la police sur leur campus, rappellent certains aspects des manifestations étudiantes contre la guerre du Vietnam, dans les années 1960-70.
Les étudiants appellent aujourd'hui à ce que leurs universités coupent les ponts avec les entreprises ou mécènes liés à Israël, une demande de désinvestissement similaire à celle formulée dans les années 1980 concernant le régime de l'apartheid en Afrique du Sud.

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