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Conseil exécutif de l’UA sur l’élection des hauts responsables de la Commission africaine

Attaf expose la position de l’Algérie

L’Algérie juge que le fait d’« accorder la priorité au principe de rotation régionale pourrait mener à un empiètement sur les prérogatives de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement dans la sélection et l’élection des meilleurs candidats ».

Dans une intervention, vendredi dernier, lors de la session extraordinaire du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA), le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, a exposé la position de l'Algérie sur le processus électif des hauts responsables au sein de la Commission de l'UA. Chargé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, il a ainsi affirmé que l'Algérie accorde à ce dossier une importance cruciale et considère que ces élections de hauts responsables doivent être basées sur «trois convictions fondamentales», en vue de favoriser «une approche sélective à grande échelle entre les cinq régions». Attaf a cependant assuré que l'Algérie valorisera le consensus induit par les délibérations tant son ambition est d'optimiser la performance des dirigeants de l'UA. «Pour la première conviction, le processus de sélection et d'élection des hauts responsables de notre organisation continentale n'a jamais rencontré de problème majeur, dont l'intensité a exigé sa résolution de la manière qui nous est présentée», a observé le ministre. S'agissant de la deuxième conviction, il note que «ce processus de sélection et d'élection a toujours fait prévaloir le principe du libre choix, de la pluralité de candidatures et de la concurrence loyale entre les enfants de notre continent sans différenciation ni discrimination aucunes». Quant à la troisième et dernière conviction, Attaf a marqué le fait que «ce processus de sélection et d'élection a toujours consacré l'approche intégrative de notre organisation continentale, une approche qui a mené les pères fondateurs à placer, de manière spontanée et successive, leur confiance en des personnalités appartenant à la même région voire au même pays». C'est en fonction de ces trois convictions profondes que l'Algérie, dira-t-il alors, privilégie «l'adoption d'une approche sélective à grande échelle entre les cinq régions, fondée avant tout sur le critère de la compétence et de la qualification pour diriger l'organe exécutif de notre organisation, lequel offre réellement la possibilité de choisir entre des visions, des projets et des programmes (...) en vue de prendre les rênes de notre Union». L'objectif de cette approche est avant tout de stimuler la concurrence pour faire émerger les meilleures compétences tout en veillant à ce que celles-ci bénéficient d'une «acceptation majoritaire par nos pays et non celui des diktats d'une région particulière». Dans le même esprit, Attaf a pointé l'orientation «vers la mise en oeuvre du principe de rotation régionale pour les postes de président de la commission et de vice-président» pour souligner «l'hésitation de l'Algérie à apporter notre plein soutien à cette orientation», hésitation qui «se justifie par trois appréhensions ou préoccupations majeures». Et d'expliquer que la première appréhension a trait au fait de «limiter la décision et le droit de candidature à une région donnée, ce qui pourrait se transformer en un diktat imposé par cette même région à notre organisation toute entière, ou encore en une source de tiraillements et de tensions au sein de la région devant présenter des candidatures et des contre-candidatures». Pour la seconde, Attaf pointe «l'adoption d'une formule sévère pour la mise en oeuvre du principe de rotation régionale qui nous mènera à supprimer et à nier un autre principe tout aussi important, à savoir le principe de pluralité de choix et l'ouverture de la concurrence aux différents visions, projets et programmes ambitieux au service de notre organisation continentale, sans toutefois la limiter à l'une des régions de notre continent». Quant à la dernière appréhension, Attaf juge que le fait d' «accorder la priorité au principe de rotation régionale pourrait mener à un empiètement sur les prérogatives de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement dans la sélection et l'élection des meilleurs candidats pour la direction de notre organisation». Auquel cas, on se trouverait face à «une direction qui manque de légitimité, d'autant que cette direction sera considérée comme un choix d'une région et non celui de tout le continent». Le ministre a conclu en observant la position traditionnelle de l'Algérie qui oeuvre à aborder les questions sensibles «avec sincérité et franchise». Cela étant, Attaf a souligné que l'Algérie s'emploie, de concert avec tous les pays frères, à la «valorisation du consensus» afin de' «optimiser la performance de la direction de notre union et la promouvoir aux plus hauts niveaux d'efficience et d'efficacité, au service de notre projet historique d'unité». C

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