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DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES SOUS HAUTE TENSION EN TUNISIE

6 morts dans l'assaut contre un groupe armé

A Oued Ellil, un accrochage armé a opposé les forces de sécurité et un groupe terroriste qui s'est retranché dans une maison.

Le groupe terroriste de la «Katibet Oqba Ibn nafaâ» a finalement mis à exécution ses menaces terroristes à cinq jours des élections législatives.
Dans un message, rappelle-t-on, posté vers la fin septembre dernier, ils avaient promis de commettre des attentats contre les forces de sécurité comme ceux de Henchir Tella. Pourtant le ministère de l'Intérieur, par la voix de son porte-parole, ne cessait ces dernières semaines de calmer les esprits en annonçant qu'il avait déjoué plusieurs attentats terroristes grâce aux informations fournies par les services de renseignement.
Le MI avait assuré que toutes les dispositions nécessaires étaient mises en place pour assurer le bon déroulement des élections législatives prévues ce dimanche.
Les terroristes ont tout de même frappé encore en utilisant, de surcroît, de l'artillerie lourde selon des indiscrétions dans l'opération, jeudi, de Oued Ellil, une localité située à l'ouest de Tunis non loin du Bardo. Ces deuxièmes élections législatives en un peu moins de quatre ans après la fuite du président déchu Ben Ali, se déroulent sous haute tension. Ainsi, plusieurs attentats et heurts ont eu lieu ces tous derniers jours dans différentes localités en Tunisie. A Oued Ellil, un accrochage armé a opposé les forces de sécurité et un groupe terroriste qui s'est retranché dans une maison. Ce groupe terroriste était composé de 2 hommes, 6 femmes retranchés dans la cuisine et ont utilisé les enfants comme des boucliers humains.
Le père des enfants et chef du groupe terroriste, Hechmi Medani, capturé la veille dans l'opération de Kébili, a été amené sur les lieux de l'opération pour négocier la libération des enfants en vain.
Selon le porte-parole de MI, M.Aroui, la fin de l'opération a été initiée par une femme qui a utilisé la fillette comme bouclier humain et a tiré plusieurs coups de feu en direction des unités spéciales. Ces dernières ont riposté, la femme a été abattue et la fillette blessée à la tête.
Le bilan de l'opération qui a duré 26 heures est de 6 morts, dont 5 femmes et le terroriste Aymen, et deux blessés, une femme et le terroriste Houcem. Les deux enfants ont été transportés à l'hôpital, précise le porte-parole du ministère de l'Intérieur Mohamed Ali Aroui. Rappelons que la fin des négociations avait pris fin hier à 7 heures du matin. D'autres heurts ont opposé la police à «deux éléments terroristes» à Kébili, (500 kilomètres au sud de Tunis). Une explosion d'une bombe artisanale a eu lieu près des frontières avec l'Algérie dans la même journée du jeudi au passage d'une voiture de police faisant deux blessés.
Une mine a explosé également au cours de la matinée de jeudi, ayant causé des blessures à 5 soldats de l'armée nationale, et ce, dans la région dite Aïn Karma relevant de la délégation de Sakiet Sidi Youssef, au Kef.
Les soldats blessés ont été secourus pour être transférés à l'hôpital militaire Habib Thameur à Tunis, à bord d'un hélicoptère de l'armée. A noter que des coups de feu ont été entendus aussi hier à Aïn Karma, et provoqué également des blessures à deux autres soldats.
La région de Aïn Karma est une zone montagneuse non loin des frontières tuniso-algériennes de la délégation de Sakiet Sadi Youssef.
Autrement dit, le pire est à craindre ce dimanche, jour où les Tunisiens élisent leurs 217 députés. Un tournant capital qu'entame la Tunisie de son histoire: les deuxièmes élections législatives libres depuis la chute du régime Ben Ali prévues demain et en un peu moins d'un mois, l'élection présidentielle prévue le 23 novembre.
En dépit des enjeux cruciaux et les élections présentes partout dans l'espace public et médiatique les citoyens tunisiens ne se mobilisent guère. Des enjeux qui ne semblent pas les passionner ou peu. La classe politique, notamment l'opposition, craint un remake en tout cas, du fort taux d'abstention comme celui de 2011 qui a frisé les 40%.
Ces deuxièmes élections législatives vont marquer la première étape d'un marathon politique. Un deuxième marathon est prévu le 23 novembre, par le premier tour de la présidentielle - le second tour, s'il a lieu, aura lieu probablement le 28 décembre.

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