L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

ATTENTAT À MOGADISCIO

23 morts dont 3 ministres

Trois journalistes figurent aussi parmi les victimes de cet attentat commis à l’intérieur de l’hôtel Shamo.

Les insurgés islamistes radicaux shebab et du Hezb al-Islam ont démenti hier être impliqués dans l´attentat suicide perpétré la veille au coeur de Mogadiscio qui a fait au moins 23 tués, en majorité des étudiants en médecine venus recevoir leur diplôme.
Trois ministres du gouvernement fédéral de transition (TFG) et trois journalistes figurent parmi les victimes de cet attentat commis à l´intérieur de l´hôtel Shamo, situé dans la petite partie de la capitale somalienne encore sous contrôle du gouvernement.
La communauté internationale a unanimement condamné l´attaque, dont le président somalien élu en janvier Sharif Cheikh Ahmed a immédiatement rejeté la responsabilité sur les insurgés islamistes radicaux. Mais les shebab, qui se réclament d´al-Qaîda et de son idéologie du jihad mondial, et le groupe plus politique Hezb al-Islam ont démenti toute implication. «Nous ne sommes en rien impliqués dans cet incident, les moudjahidin shebab n´ont jamais commis un tel acte», a déclaré le porte-parole officiel des shebab, Sheikh Ali Mohamud Rage, qui en a rejeté la responsabilité sur «le gouvernement apostat» du président Sharif Ahmed. «Il y avait de fortes rivalités politiques entre responsables du gouvernement apostat. Cette tragédie est la conséquence des complots» au sein du TFG, a-t-il avancé.
«Nous disons au peuple que le gouvernement apostat est totalement responsable de cet incident qui a tué des musulmans innocents», a-t-il poursuivi.
Dans une déclaration à l´AFP, le chef du Hezb al-Islam, cheikh Hassan Dahir Aweys a «condamné» l´attaque, «oeuvre de nos ennemis qui veulent tuer l´intelligentsia somalienne et créer une atmosphère d´hostilité pour empêcher la réconciliation». L´attentat «n´a pu être perpétré par un Somalien, c´est une opération de l´ennemi, peut-être avec l´assistance d´éléments complices des étrangers qui veulent occuper la Somalie», a assuré cheikh Aweys, en référence à la force de paix de l´Union africaine (Amisom).
Les trois ministres tués dans l´attaque sont ceux de l´Education, de l´Education supérieure, et de la Santé. Trois journalistes locaux sont également décédés, portant à neuf le nombre de journalistes tués en Somalie depuis le début de l´année. L´attaque, qui a fait en outre plus de 60 blessés, a choqué les habitants de Mogadiscio, qui vivent pourtant la guerre civile au quotidien depuis presque une vingtaine d´années: la cérémonie de remise des diplômes, avec étudiants en chapeau et toge à l´américaine, était une rare occasion de se réjouir et un évènement heureux pour de nombreuses familles.
«Cette attaque effroyable est une nouvelle démonstration du mépris absolu des extrémistes pour la vie. Le fait que cette explosion visait des étudiants en médecine, les futurs docteurs somaliens, est extrêmement révélateur», ont dénoncé dans un communiqué conjoint l´Union européenne, les Etats-Unis, l´ONU, l´Igad (autorité régionale) et la Ligue arabe. Soutenu à bout de bras par la communauté internationale, le TFG du président cheikh Sharif Ahmed ne contrôle que quelques quartiers de la capitale, avec le soutien des 5300 soldats de l´Amisom, face aux insurgés shebab et du Hezb al-Islam.
Les membres du TFG sont régulièrement la cible d´attentats menés par ces insurgés islamistes, en particulier des shebab. Plusieurs centaines de volontaires étrangers combattent aujourd´hui dans les rangs de shebab, contribuant notamment à généraliser des tactiques (engins piégés, snipers et attentats-suicide) déjà mises en oeuvre en Irak par Al Qaîda.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours