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Région de Tillabéry, entre le Niger et le Burkina

21 Morts dans l'attaque d'un bus et d'un camion

Le ministre nigérien de l'Intérieur, Hamadou Adamou Souley, a indiqué que «le bilan provisoire de cet acte criminel fait état de 21 personnes tuées dont 2 policiers, et 7 personnes blessées, dont un autre policier. Le bus et le camion (ont été) incendiés».

Au moins 21 personnes, dont deux policiers, ont été tuées mercredi dans une attaque de terroristes présumés contre un bus et un camion dans la région de Tillabéri, dans le sud-ouest du Niger, près du Burkina Faso, ont indiqué jeudi les autorités. «Mercredi, vers 14h00 (13h00 GMT), un bus et un camion transportant des fruits et légumes ont été l'objet d'une attaque menée par des bandits armés non encore identifiés à bord de plusieurs véhicules et aux guidons de motos, à cinq km du poste de police frontalier de Petelkole», près du Burkina Faso, détaille un communiqué du ministre nigérien de l'Intérieur, Hamadou Adamou Souley, lu à la radio publique.
«Le bilan provisoire de cet acte criminel fait état de vingt-et-une personnes tuées dont deux policiers, sept personnes blessées dont un autre policier évacués à l'hôpital.
Le bus et le camion (ont été) incendiés», poursuit le texte. Une source sécuritaire avait indiqué ce même bilan, jeudi matin.
La société nigérienne des transports modernes (STM) avait indiqué jeudi dans un communiqué qu'un de ses bus «de retour de Ouagadougou a fait l'objet d'une attaque meurtrière». «Suite à ce malheureux événement, nous informons nos clients que les départs vers le Burkina Faso sont suspendus jusqu'à nouvel ordre», ajoute la compagnie, une des plus importantes du pays qui dessert plusieurs capitales ouest-africaines.
Le Burkina Faso, voisin du Niger, est également régulièrement visé par les attaques terroristes. Selon la Fédération nigérienne de cyclisme (FNC), deux de ses cyclistes, pensionnaires d'un club du Burkina Faso, figurent parmi les passagers du bus tués. Ils se rendaient à Niamey avant de partir pour l'Egypte afin de participer aux championnats d'Afrique.
En octobre 2021, trois policiers nigériens avaient été tués et plusieurs autres blessés lors d'une violente attaque de jihadistes présumés contre le poste de Petelkole.
L'immense et instable région de Tillabéri, d'une superficie de 100 000 km2, se situe dans la zone dite «des trois- frontières» entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali et est le théâtre depuis 2017 d'actions sanglantes de mouvements jihadistes liés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI).
Les autorités y ont lancé de vastes opérations de distributions gratuites et de vente promotionnelles de céréales aux paysans affectés par une grave crise alimentaire engendrée par les attaques et la sécheresse. Fin février, le président nigérien, Mohamed Bazoum, a annoncé avoir amorcé «des discussions» avec des groupes jihadistes dans le cadre «de la recherche de la paix». Mohamed Bazoum a longtemps défendu cette stratégie de la «main tendue», lorsqu'il était ministre de l'Intérieur.
En 2016, elle avait débouché sur la reddition de dizaines d'anciens combattants de Boko Haram, actifs dans le sud-est nigérien et qui ont ensuite suivi un programme de déradicalisation et de formation professionnelle. «Cette mission n'est pas impossible, à condition de convaincre les populations d'adhérer au dialogue et d'accepter de vivre avec leurs anciens bourreaux», commente Bello Adamou Mahamadou, un expert nigérien du Laboratoire ouest-africain de sciences sociales (LASDL).

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