L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Diversification économique

La preuve par l’intégration

L’industrie électronique peut aussi profiter de l’engouement pour les investissements en Algérie.

Les pièces du puzzle industriel algérien s'imbriquent les unes aux autres et commencent à former un tout homogène. Le tableau n'est certes pas complet, il y a encore beaucoup de vide à remplir, mais ces éléments sont susceptibles d'installer l'économie nationale dans la diversification et, partant, dans l'émergence. Les nombreuses annonces de ces derniers jours dans les énergies renouvelables, les industries minière, mécanique, électroménager et électronique confirment une tendance remarquable à l'intégration des chaînes de valeurs. Dans tous ces secteurs des initiatives concrètes voient le jour. Sur les 6 000 projets identifiés par l'Aapi, beaucoup touchent à des filières industrielles et promettent de nouvelles pièces du puzzle, jusqu'à le compléter et donner, ainsi, de l'industrie algérienne, l'image d'une machine bien huilée et compétitive sur le marché international. Et ce n'est pas divaguer que de le dire, lorsqu'on sait que des marques mondiales de l'électroménager font déjà du 50 à 80% de taux d'intégration de leurs produits fabriqués en Algérie. Dans les filières «innovantes» à l'image du Solaire, on s'attend à une progression quasi exponentielle des capacités de production des composants de cette industrie. Un saut remarquable est donc attendu au travers de l'immense chantier des 3 000 MGW d'électricité photovoltaïque. Il faut savoir que la dynamique ne s'arrêtera pas en si bon chemin, puisque l'ambition des pouvoirs publics est de réaliser dix fois plus à moyenne échéance. On peut aisément imaginer l'enthousiasme des opérateurs nationaux et étrangers à l'idée de prendre part à ce nouveau business, dont les applications sur le terrain sont également internationales.
Les pays africains sont effectivement sur la lancée des énergies renouvelables comme l'un des facteurs de leur autonomie, voire de leur souveraineté énergétique. Et dans cette filière, on n'en est plus aux études puisque le ministre de l'Énergie a procédé, hier, au lancement des travaux de réalisation d'une deuxième centrale solaire d'une puissance de 150 MGW. Les énergies renouvelables, c'est aussi l'hydrogène vert. Des pas de géant ont déjà été réalisés grâce à des partenariats européens, avec à la clé une forte probabilité d'intégration nationale de cette filière.
Dans la mécanique, une centaine d'opérateurs locaux sont déjà dans les starting-blocks et affichent l'ambition de prendre part à «algérianiser» les véhicules étrangers qui seront assemblés, puis produits en Algérie. Le process n'est pas encore totalement au point, mais l'on a déjà constaté un constructeur automobile étranger qui a validé officiellement des consommables «Made in Algeria». La dynamique est à ses débuts dans cette filière, comme dans celle des mines où des géants asiatiques et européens sont déjà sur le terrain et transformeront les minerais extraits à Amizour, Tindouf et Tébessa. À Béchar, la première pierre de la réalisation d'une unité de transformation du fer de Ghar Djebilet est posée. Il y en aura une dizaine au moins dans la zone industrielle dédiée à cet effet. L'industrie électronique peut aussi profiter de l'engouement pour les investissements en Algérie afin de trouver des sous-traitants locaux ou en partenariat avec des étrangers. Même si cela peut paraître illusoire, compte tenu de la domination de la Chine, il restera une marge intéressante pour l'Algérie qui peut devenir un relais efficace aux producteurs chinois très intéressés par le marché africain. Il serait peut-être prétentieux d'affirmer que l'Algérie est la future Chine de l'Afrique, mais au rythme où évolue l'économie nationale, cette perspective a toutes les chances de se réaliser dans les 20 prochaines années. 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours