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Quand la magie se retourne contre le magicien

Le glas des guerres de religion a sonné !

Après la chute du mur de Berlin et le démantèlement de l'Union soviétique, l'islam politique est apparu sur la scène internationale comme une alternative au communisme. Le sauveur des opprimés de la terre!
Sa genèse politico-militaire a débuté en Afghanistan. La première image propagée par son initiateur et fabricant, les USA, a présenté l'islam politique comme une nouvelle résistance prolétarienne menée par les opprimés pour la démocratie, et contre l'athéisme communiste. Et que les idées rebelles dictées par l'islam politico-militaire comme réponse correcte à l'injustice universelle. Eiles prétendaient que l'islam politique armé d'une idéologie extrémiste était capable de remplacer le bloc de l'Est, et de créer un équilibre dans le nouveau monde.
Après un quart de siècle (1979-2001), c'est-à-dire depuis le début de la guerre afghane contre le régime pro-Moscou de Kaboul jusqu'aux événements du 11 septembre 2001 aux USA, la magie s'est retournée contre le magicien.
Les mouvements de l'islam politique ont commencé à échapper au contrôle de leur géniteur, qui est les États-Unis d'Amérique.
Le capitalisme américain a fabriqué l'islam politique armé pour se reproduire en détruisant son ennemi historique, qui est le bloc de l'Est.
L'islam politique a commencé à faire peur. D'abord par la naissance d'une multitude de groupes djihadistes d'extrémistes incontrôlables implantés partout dans le monde. Et par l'arrivée des vagues d'immigrants illégaux en provenance des pays où l'islam politique armé est devenu une réalité quotidienne.
L'Europe et la France en particulier, celle du socialiste François Mitterrand, ont applaudi la chute du Shah et la montée de la Révolution islamique en Iran, ont applaudi les moudjahidine de Kaboul lorsqu'ils ont évincé l'armée soviétique, ont applaudi les islamistes en Algérie qui terrorisaient la population afin d'activer la destruction de l'Etat.
Le rêve européen et français d'établir la démocratie en soutenant les mouvements de l'islamisme politique ne sera rien d'autre qu'une grande illusion. Le soutien à l'islam politique armé concocté et cuisiné par les États-Unis sera le début d'une crise sociale et politique dans toute l'Europe.
Petit à petit, l'islam politique armé s'est installé en Europe et en Amérique. Et avec cette présence, la peur sociale et culturelle a grandi.
Un peu plus tard, cette peur généralisée passera d'une peur de l'islam politique armé à la peur de l'islam tout court.
Les sociétés européenne et américaine commencent à faire face à cette peur, qui s'est transformée en une phobie politique, culturelle, civilisationnelle, linguistique et raciale. La haine s'est généralisée.
Pour bien contrer le phénomène de la peur de l'islam politique violent devenue transcontinentale, l'Occident américain et européen a tenté l'expérience de la guerre armée en Irak, en Afghanistan, en Syrie, au Yémen et en Libye.
Cette solution s'est avérée inutile, car d'une part, elle n'a engendré que la destruction et le sabotage des pays attaqués, et d'autre part, elle a déclenché le déplacement des millions d'immigrants vers cet Occident guerrier, aggravant ainsi le phénomène de la peur et de la haine.
Les guerres menées par l'Occident contre des pays comme l'Afghanistan, l'Irak, la Syrie et la Libye ont aidé à la naissance de la culture du fanatisme et la culture du suicide dans les milieux des adeptes de l'islam politique.
Lorsque les guerres armées n'ont pas réussi à dissiper la peur qui a gangrené les sociétés européenne et américaine, l'Occident est allé à la recherche d'une autre voie, d'une autre solution. Pour que le serpent mange sa queue, se dévore par lui-même, les laboratoires du chaos en Amérique et en Europe, ont commencé à investir dans l'idéologie de l'héritage jurisprudentiel islamique. Ainsi, ils ont créé de nombreuses sectes islamiques et les ont entraînées dans l'arène de la rivalité et de la lutte au nom de l'islam lui-même, en s'appuyant sur certains textes contradictoires dans le patrimoine jurisprudentiel islamique.
Lorsque l'Occident a échoué dans son combat contre l'islam djihadiste qu'il a créé lui-même, que ce soit par la guerre armée ou par les conflits entre les groupes islamiques armés, les élites politiques occidentales ont commencé à répandre l'idée de la peur civilisationnelle. Ainsi, la grande expansion de l'islamisme politique est présentée comme un facteur majeur qui menace les valeurs de la civilisation universelle et, notamment judéo-chrétienne.
Pour faire barrage à cette avancée islamiste en Europe et en Amérique, des dizaines de partis de l'extrême droite ont fleuri et le populisme politique a vu son grand jour.
La résistance de l'extrême droite et du populisme à l'islam politique s'est construite autour d'une idée centrale: la peur du grand remplacement.
De nombreuses voix d'élites européennes se sont élevées pour appeler à un retour aux sources de la culture chrétienne européenne traditionnelle. C'est la résistance par le passé latino-chrétien!
Les immigrants illégaux, principalement originaires d'Afrique subsaharienne, d'Afrique du Nord et du Levant, qui continuent à débarquer sur les côtes sud et est de l'Europe aggravaient le spectre de l'islam politique.
La guerre des images sur les réseaux sociaux est de plus en plus violente et manipulée en montrant des jeunes fuyant leur pays islamique dans une aventure d'immigration illégale et qui, lorsqu'ils atteignent le sol européen, prient à la façon islamique comme s'ils étaient arrivés dans un pays musulman moderne qui leur garantissait la vie et la liberté!
Quel paradoxe!
Dans le discours politico-médiatiques européens actuels, on n'évoque pas la peur de l'islam politique sans soulever la question de l'immigration africaine et arabe.
Face à cette situation sociopolitique et civilisationnelle, l'Église s'est mobilisée, bien que discrètement, pour affronter l'islam politique. Le monde s'enfonce et se noie de plus en plus dans le spectre d'une guerre religieuse. La société française historiquement laïque est submergée par les appels éloquents et pressants à un retour aux préceptes catholiques.
L'appel à la restauration des églises abandonnées dans de nombreuses villes et villages par l'État ou par les autorités locales, l'appel à la réhabilitation de la présence du christianisme dans la société, la famille et l'école est la preuve d'une résistance religieuse face à un islam politique bien installé. Dans la société israélienne la peur est courante. La guerre religieuse est omniprésente dans le discours de l'extrême droite religieuse israélienne. L'influence des idées du sionisme national qui était derrière la création de l'entité sioniste en 1948, après le vote du partage de la Palestine en 1947 par l'ONU, a nettement reculé. Le sionisme religieux dirigé par des courants juifs d'extrême droite a pris sa place. Il est devenu la force politique décisive et influente.
Comment combattre la peur et la haine sur cette terre?
Il me semble que le dialogue des religions est un grand mensonge auquel croient certains intellectuels naïfs. Les religions ne dialoguent pas entre elles. Elles rivalisent. Elles se battent de différentes manières. Une religion ne peut pas en convaincre une autre.
Le seul espace favorable à défendre une vie humaine digne et juste c'est le respect de «la citoyenneté». Plus nous nous concentrons sur la défense de la citoyenneté, mieux nous honorons tous les citoyens de quelque religion qu'ils soient, et plus nous faisons reculer la haine et la peur.

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