L'Expression

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Une région tourmentée

La visite de deux jours du président malien, Bah N'Daw, à Alger, a revêtu une symbolique particulière, à la fois par les relations exceptionnelles entre les deux pays et par le contexte sécuritaire régional qui impose un suivi rigoureux des évènements. Le Mali, pays frère et voisin, traverse une crise «difficile et complexe», selon les termes du chef d'Etat malien qui assure que «sans l'appui et le soutien de nos amis algériens, nous n'aurions pas pu nous en sortir», avant d'ajouter: «Au terme de cette visite, nous nous sentons soutenus, aidés, appuyés dans notre démarche.» Pour sa part, le président Abdelmadjid Tebboune a souligné: «Nous demeurons à la disposition de nos frères maliens pour tout ce qu'ils jugent nécessaire, dans la phase actuelle, en vue de l'apaisement de la situation et de la préparation des élections qu'ils ont décidées.» Alger a pris la mesure des attentes et des espoirs de Bamako, au lendemain du retrait de l'ancien président Ibrahim Boubacar Keïta. Tout en appelant au respect de l'ordre constitutionnel, conformément aux dispositions de l'Union africaine, l'Algérie mène, sans faillir, le processus pour la sortie de crise. C'est ainsi que, le 23septembre, le Comité national pour le salut du peuple (CNSP) et la Coordination des mouvements de l'Azawed (CMA) ont tenu une réunion sur «la mise en oeuvre de l'Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d'Alger». Chef de file de la médiation internationale, l'Algérie avait obtenu le paraphe de l'accord de paix et de réconciliation au Mali, baptisé «Accord d'Alger», le 1er mars 2015, au terme de plusieurs jours de négociations. Depuis, les efforts sont inlassablement poursuivis afin de garantir la stabilité, l'intégrité et la souveraineté du pays frère, témoin la visite du MAE, Sabri Boukadoum, à Kidal, le 14 février dernier, où il a présidé, pour la première fois, la réunion du Comité de suivi de l'accord, consacrant la légitimité de l'Etat malien et la fiabilité du processus conduit par notre pays. Participaient à cette rencontre six ministres maliens, les dirigeants de l'Azawed et les représentants de la médiation internationale. Des efforts conséquents continuent, comme lors de la visite du président N'Daw qui entend consacrer l'essentiel de son action à la sécurisation et à la stabilisation du Mali, synonymes de l'entrée au gouvernement des signataires de l'Accord d'Alger. En outre, l'Algérie va relancer le Comité d'état-major opérationnel conjoint (CEMOC), qui regroupe, aux côtés de l'ANP, les armées du Mali, de la Mauritanie et du Niger, tout en engageant plusieurs projets structurants, tels que la route de l'unité africaine (transsaharienne), afin de conforter son action diplomatique dans une région tourmentée.

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