L'Expression

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Un peu d'humanité dans le baril

La réunion informelle de l'Opep, prévue demain à Alger, en marge du 15ème Forum de l'énergie, a ceci de particulier: c'est qu'en filigrane, elle incite les participants à mettre un peu d'humanité dans le baril. Le contexte économique mondial en dépression, les difficultés financières Internes notamment dans les pays producteurs sont autant de facteurs qui dictent expressément ce sursaut d'humanisme chez les conclavistes d'Alger. Il appartient aux principaux acteurs de surmonter leurs divergences et d'arriver à un compromis à même de préserver les intérêts de leurs peuples. Au-delà des divergences politiques, il y a la stabilité interne des pays et de leur avenir économique. A Alger, toutes les conditions sont réunies pour que cette rencontre soit un succès. C'est à l'Arabie saoudite et à l'Iran de surmonter leur haine recuite et dépasser leur ressentiment confessionnel pour ne pas impacter un événement capital et offrir une chance de vie plus décente aux peuples. C'est à la Russie de fermer légèrement les vannes.
Le maintien des prix au niveau actuel, ne fera que détruire le pétrole et de ce fait accélérer la destruction en cascade des économies. Il serait risible de croire qu'une chute des prix soit une bonne nouvelle pour le consommateur. Une telle chute du cours du pétrole ne peut qu'accentuer la décroissance économique dans le monde.
Hier, sans sourciller, le roi d'Arabie saoudite a froidement annoncé la réduction de 20% des salaires de ses ministres. Terrible aveu de crise pour un pays qui exhibait ostentatoirement sa richesse, il y a à peine quelques années. Comment le Royaume wahhabite va-t-il assumer sa coûteuse guerre au Yémen, son engagement en Syrie et en Irak avec un baril à 50 dollars? Riyadh, qui a accusé un déficit budgétaire historique de 98 milliards de dollars en 2015, risque de graves perturbations sociales. Que dire alors de la patrie de Chavez, le Venezuela qui sombre dans la misère? Ce n'est pas l'unique exemple puisque des pays réputés comme étant aisés et sur des matelas financiers inépuisables, comme le Qatar ont été contraints par le fait de cette crise pétrolière de réduire drastiquement leurs dépenses. En Afrique, la situation est plus difficile, comme au Nigeria, en Angola et au Gabon. La Russie est aussi en proie à une crise économique depuis l'embargo que lui a imposé l'Union européenne. Elle ressent donc les difficultés de cette crise pétrolière.
Un éventuel accord sur le gel de la production de pétrole à Alger, ferait augmenter les prix du baril à 60 dollars à partir de 2017. Et c'est déjà un début de solution pour de nombreux pays empêtrés dans la crise.

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