L'Expression

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Un cadeau empoisonné

L´un des cadeaux empoisonnés légués par le colonialisme au jeune Etat indépendant en 1962 est bien celui des mines antipersonnel qui ont continué durant plusieurs décennies, de faire des victimes aux frontières est et ouest du pays, mais pas seulement. Toutes les parties du territoire sont truffées de ces engins de la mort, qui viennent se rappeler à notre souvenir en semant la mort et la désolation dans les familles algériennes. En outre, les groupes armés terroristes ont récupéré les explosifs contenus dans ces mines pour commettre des attentats sanglants en ville comme à la campagne, ou pour miner les alentours et les chemins qui mènent à leurs casemates et à leurs caches. En signant la convention d´Ottawa, paraphée par 142 Etats qui ont promis de détruire près d´une centaine de millions de mines, l´Algérie avait pris la bonne résolution, après avoir souffert dans sa chair de cette arme redoutable, qui même en temps de paix, continue de faucher des vies humaines, qui plus est en provoquant des mutilations et en faisant des éclopés et des handicapés, parmi des enfants innocents généralement. N´est-ce pas que parfois la mort est préférable à certaines formes de handicap? En demandant une fois de plus à l´Etat français de fournir à l´Algérie les plans des sites où sont enterrés ces engins de la mort, le président de la République ne fait que rappeler l´ancienne puissance coloniale, dont la France actuelle est l´héritière, à ses devoirs, d´autant plus que l´heure est à la signature d´un traité d´amitié. En plus donc de la loi du 23 février 2005, qui glorifie l´apport positif de la colonisation, il y a cet autre contentieux, qu´il convient de régler dans le cadre des relations diplomatiques entre les deux Etats. La manière dont est menée la destruction de ces mines antipersonnel par l´Armée nationale populaire, est un indice du sérieux mis par l´Algérie à rayer une arme qui n´est pas seulement redoutable en temps de guerre, mais continue de faire des ravages parmi les populations civiles, y compris en temps de paix. Il reste donc à espérer que l´Etat français, une nouvelle fois interpellé sur cette question délicate, lui donne la suite qu´il faut, pour tourner définitivement la page d´un pan dramatique de notre histoire contemporaine. Et c´est le président de la République lui-même, tout comme il l´a fait pour la loi du 23 février adoptée par le parlement français, qui monte au créneau.

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