L'Expression

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Nous y sommes enfin. Difficilement, cahin-caha, après une épuisante campagne et une « discutable » précampagne, après un « premier tour » administratif qui a permis l´élimination des poids lourds pouvant brouiller les cartes électorales, les Algériens ont rendez-vous ce matin même avec leur destin, avec l´histoire. Bien malin serait celui qui saurait dire jusqu´à quel point les bulletins pèseront dans le choix du futur chef de l´Etat, ou pour dire les choses en plus clair, à quel point en est arrivée la souveraineté populaire confisquée depuis bien longtemps. Une trop lourde suspicion, à tort ou à raison, a entouré de bout en bout, ce scrutin présidentiel, le premier qui se tient dans les délais constitutionnels depuis l´interruption du processus électoral de janvier 1992. Parce que le mandat présidentiel a été mené à son terme, parce que six candidats ont mené campagne et se sont adressés directement aux citoyens de cette «Algérie profonde» dont on se rappelle occasionnellement, parce que les dépassements en sont restés à un stade circonscrit sans que le pire jamais n´advint, il est permis de dire qu´une étape qualitative sur la voie de la démocratie, pour insignifiante qu´elle soit, vient d´être encore franchie.
Il s´agit, à présent, de s´intéresser au scrutin en lui-même. Les candidats, quatre d´entre eux du moins, se sont ligués pour exercer une surveillance de tous les instants sur les urnes. Les nouveaux termes de la loi organique leur accordent des prérogatives inimaginables il y a peu. Il est permis de prévenir toute fraude massive, comme cela semblait être le cas lors de la plupart, pour ne pas dire tous, des scrutins passés. La remise des PV de dépouillement permet à tout un chacun de centraliser à son niveau ses propres résultats afin de les comparer avec ceux que s´apprête à annoncer le ministère de l´Intérieur demain matin. Dans l´état actuel des choses, la rue n´est pas l´unique voie de recours, quoiqu´elle en demeure l´ultime. Il appartient aux candidats d´abord, à leurs militants et représentants ensuite, à tous les électeurs enfin, de faire en sorte que les voix du peuple ne soient ni détournées, ni tronquées, ni confisquées. Le rêve demeure positivement possible. Les Algériennes et les Algériens, qui ont mené une guerre de libération contre l´une des plus grandes puissances planétaires, qui se sont battus seuls et presque à mains nues contre l´hydre intégriste, qui ont payé un prix fort leur droit à la démocratie et à la libre expression, sont aptes à accomplir de bien plus grands miracles.
Un Algérien, quel qu´il soit, n´a jamais raté son rendez-vous avec l´histoire...

De Quoi j'me Mêle

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