L'Expression

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Réflexe pavlovien

Hamid Temmar n´en démord pas. En réaffirmant que le processus de privatisation est toujours d´actualité, il remet les pendules à l´heure. Certes le corollaire de ce principe est connu: il s´agit de remettre le travail au coeur de l´édifice social. Or, ce qu´on peut constater ces derniers temps, c´est bien le retour en force des rentiers, qui reprennent du poil de la bête en voyant doubler, quadrupler, se multiplier à l´infini les recettes engrangées par les exportations hydrocarbures. Et alors, ils font feu de tout bois, pillant les banques où des sommes faramineuses sont détournées.
Le problème, c´est que dans la morosité ambiante et la ruée de circonstance, des personnalités comme Hamid temmar se retrouvent seules à monter au créneau. Les partis politiques, les syndicats, les associations et tout ce que l´Algérie possède de «voix autorisées» ont fait chorus et se sont rangés, le doigt sur la couture du pantalon, derrière le mot d´ordre du retour au tout-Etat, qui a déjà fait beaucoup de tort au pays. Surcroît de bureaucratie, pillage des ressources du pays, détournement et passe-droits, surenchère dans le discours ultrachauviniste pendant que le pays est livré pieds et poings liés aux importateurs. On n´en veut pour preuve que le sort misérable réservé à la production nationale du médicament, et à la campagne de dénigrement dont il est l´objet. On signale, par ailleurs, les entraves qui sont mises sur le chemin de tous ceux qui veulent faire des investissements productifs dans le pays, les obligeant à un parcours du combattant, pour enfin leur signifier que leur dossier est rejeté et que le projet est mort-né.
Les règles de l´économie, qui sont universelles et qui ont fait leurs preuves dans le monde entier, à l´est comme à l´ouest, sont allègrement foulées aux pieds.
Pendant ce temps, le discours officiel, ronronnant, nous peint un tableau en rose, alors que la réalité ne l´est pas du tout, quand le prix de la pomme de terre tend à être plus élevé que celui de la banane, en provenance d´Amérique latine, y compris lorsqu´on y ajoute le prix du transport et les taxes douanières.
Ce pactole pétrolier est un peu l´arbre qui cache la forêt. Et toutes les fois que le pays pense enfin pouvoir se mettre au travail, on assiste à la résurgence des mêmes réflexes conditionnés. Pavlov aurait trouvé là une magnifique occasion d´études et d´expérimentation. C´est que le champ politique et médiatique est si plombé, si bien balisé que toute voix divergente est immédiatement désignée comme une fausse note qu´il s´agit de faire taire.
Et quand il n´y aura plus de pétrole, que vont faire les Algériens?

De Quoi j'me Mêle

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