L'Expression

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Pays des paradoxes

Au moment où la crise du logement en est à son énième goulot d´étranglement, avec une formule Aadl à bout de souffle et un déficit allant toujours crescendo, ne voilà-t-il pas que nous apprenons qu´il n´existe rien moins que 60.000 logements sociaux, fin prêts, en attente d´être attribués, depuis des mois, voire des années. Certes, les opérations de distribution, jusqu´à 2002, se sont toujours terminées en «eau de boudin» avec des colères citoyennes à peine contrôlables, mais toujours compréhensibles. Ce n´est pas pour rien, en effet, que le ministère a ordonné le blocage des distributions en attendant que soit élaboré un moyen de contrôle plus efficient et que soit mis fin, n´ayons pas peur des mots, aux «dépassements», nombreux et scandaleux, régulièrement constatés dans ce genre d´affaires. Or, l´attente désormais n´a que trop duré. Il n´est que temps pour que soit mis fin à cette situation d´éternelle attente. Les citoyens qui, certes, ont renoncé à occuper de force les logements vides, n´en «vandalisent» pas moins certaines de ces cités dont le vide sidéral est pour le moins sidérant. Un pareil paradoxe a de quoi laisser pantois les plus flegmatiques d´entre nous. Il existe en effet une infinité de moyens pour faire en sorte que les plus méritants soient ceux qui jouiront en premier de ces logements, que cela se fasse dans une totale transparence, et que les mécontents, une fois épuisés tous les moyens de recours légaux, acceptent de bonne grâce le verdict, en étant convaincus qu´ils ne seront pas lésés lors des prochaines distributions. Cela vaut mieux que de continuer de s´observer en chiens de faïence, jetant la suspicion sur toutes les institutions de la République, et établissant un «déroutant» lien avec nos réserves de change. Là encore, l´argent existe à profusion, mais il n´est «distribué» que parcimonieusement pour les mêmes raisons, croit-on savoir. La gangrène de la corruption et de la mauvaise gestion a tellement progressé que ces deux fléaux sont devenus désormais partie prenante du décor ambiant. Il sera dur et long d´en venir à bout un jour. Mais l´essentiel est de commencer. De même qu´il est urgent que le citoyen ne soit plus sanctionné à cause de facteurs qui ne le concernent en rien. Une République, qui fonctionne selon des normes modernes et éprouvées, comme on tente de nous le faire accroire chaque jour, se mesure avant tout à l´aune de ce genre de «détails» qui n´en sont pas vraiment. Tant s´en faut...

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