L'Expression

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L'information comme "vaccin"

Conformité. Dans son message, lundi dernier, à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a rappelé que la nouvelle Constitution vise «à garantir aux journalistes le droit d'accès aux sources d'information dans le souci d'assurer aux citoyens le droit à l'information». A travers ce rappel, on comprend que le chef de l'Etat acte le fait qu'avant la révision de la Loi fondamentale, cette garantie faisait défaut. Cela se justifiait notamment par la difficulté d'identification des membres de la corporation. Par la légèreté avec laquelle les innombrables organes de presse délivraient le titre de journaliste à leur personnel. Au final, la carte professionnelle «locale» avait perdu toute crédibilité. D'où l'intérêt et le sens à donner à la nouvelle carte nationale de presse actuellement délivrée par le ministère de la Communication. Le doute de la qualité de journaliste n'est plus permis. Et ce n'est qu'à partir de là que le «droit à l'accès aux sources d'information», évoqué par le président, oblige les institutions et organismes publics à répondre aux sollicitations de la presse. Pourquoi pas aussi le privé? Tout simplement parce que le secteur public, comme son nom l'indique et contrairement au secteur privé, est au service des citoyens. Sans pousser jusqu'à dire qu'il est «nourri» par le contribuable. De ce fait le droit d'accès aux sources d'information et le droit à l'information des citoyens sont, non seulement indissociables, mais deviennent contraignants pour l'ensemble des structures de l'Etat, à quelques exceptions près liées à la sécurité. Tout ceci est nouveau et exige des textes d'application, dans les meilleurs délais, si l'on veut que la presse joue pleinement son rôle constructif. En attendant les portes des institutions et organismes publics sont fermées pour les journalistes. Les chargés de communication sont de véritables «gardes du corps» chargés de refouler les journalistes. Alors que leur raison d'être est d'informer les médias. Il n'est question ici que de la règle, pas des exceptions qui existent heureusement. La demande écrite, le fax préalable, le téléphone qui ne répond pas, le planton formé pour dire non, la secrétaire désolée et le responsable inaccessible perché sur son «trône», sont quelques exemples des moyens mis en place pour «pourrir» la vie du journaliste et priver le citoyen de son droit. Comment expliquer de tels comportements s'il n'y avait rien à cacher? Aujourd'hui que la carte professionnelle nationale existe, que la Constitution a remplacé l'emprisonnement du journaliste par la sanction financière de l'éditeur, l'Algérie est à l'abri des abus, de l'incompétence et de la diffamation. L'ouverture de ses sources d'information devient, maintenant, un «vaccin» contre plusieurs fléaux!

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