L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Les voeux du président

Ces derniers jours, le vent de réforme qui soufflait, imperceptible, sur notre justice a gagné en intensité. Une intensité caractérisée par une bourrasque qui secoue pour mieux déraciner l´injustice et les passe-droits qui ont sévi depuis des décennies. Les signes avant-coureurs de ce regain de puissance ont été donnés par le patron de la Police nationale et le ministre de la Justice. En dénonçant la pratique, qui a prévalu jusque-là des dossiers de renseignements jetant l´anathème sur les cadres et brisant à jamais leur carrière dans les structures de l´Etat, M.Tounsi a suscité auprès de l´opinion moult interrogations. D´autant que la démonstration de la fin des «enquêtes d´habilitation» se voulait très forte au point d´être illustrée par une cérémonie médiatisée d´incinération des dossiers. Prenant le relais, le ministre de la Justice annonce de son côté l´ouverture d´une instruction judiciaire sur le trafic des terres agricoles en soulignant que sont particulièrement visées les assiettes de Bouchaoui (près de la résidence d´Etat du Club des Pins) dont tout le monde connaît les manoeuvres d´accaparement dont elles font l´objet de la part de notables.
Le lien évident à faire entre ces deux interventions est un certain trabendo de la justice. Un marché parallèle et informel «fournisseur» de passe-droits, d´impunité pour les uns «excommuniant» les autres. Le tout sur fond d´allégeance, de castes, de parrainage et de «mise à mort» de velléités citoyennes. Cette tendance à l´accélération de la réforme de la justice s´est confirmée lors de l´Aïd El Adha. Par l´intervention du président de la République lui-même. En accordant une écoute particulière aux doléances des citoyens venus lui présenter leurs voeux à l´issue de la prière et en les assurant de sa disponibilité à examiner leurs cas mais surtout en leur rappelant avec force qu´il veille au respect du droit et de la loi, ajoutant même que personne ne pourra l´impressionner ni le faire reculer, le chef de l´Etat, devant les caméras, a lancé à la nation un message fort. Très fort. Dans lequel il a, ni plus ni moins, sonné le glas de l´incurie en matière de justice propice aux grenouillages et autres tractations de l´ombre. L´événement démontre aussi que de toutes les réformes engagées, celle de la justice conditionne toutes les autres. Et que le temps presse. L´autre effet, loin d´être accessoire, est cette image que les Algériens ont reçu de leur président qui trouve du temps dans son agenda surbooké et venir tendre la main pour les tirer d´affaire. En attendant que les institutions soient «désinfectées» et permettre ainsi l´instauration de l´Etat de droit inscrit dans les objectifs.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours