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Les "fake news" en Algérie

Signe de progrès? Ils sont largement utilisés aux Etats-Unis depuis la dernière campagne électorale. Ils ont vite traversé l'Atlantique pour se déverser en Europe. Les voilà aujourd'hui dans notre pays. De quoi s'agit-il? De ces fameux «fake news» (fausses informations) qui utilisent les réseaux sociaux avec, malheureusement, une reprise par certains médias. Par erreur? Difficile à croire quand on connaît le b.a.-ba du journalisme qui consiste à vérifier les sources avant toute publication. Bref, ces «fake news», ont très vite fait leur apparition dans notre pays. Ils ont été utilisés contre la vaccination à l'école. Puis ce fut au tour des «diplomates algériens expulsés d'Arabie saoudite» que l'Algérie a vite fait de démentir officiellement. L'autre cible aura été la société Tahkout qui fabrique en Algérie des voitures de marque «Hyundai» accusée de se limiter au montage des roues. Le gouvernement a décidé d'envoyer une mission d'inspection pour en avoir le coeur net. Enfin, il y a eu cette «information» sur le quota d'importation des véhicules qui aurait été fixé par le gouvernement pour 2017. Ce qui a contraint le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, à faire, dimanche dernier, une mise au point en précisant qu'aucun quota n'a encore été arrêté «pour la simple raison que le comité chargé des licences d'importation des véhicules ne s'est pas encore réuni». Ces exemples suffisent pour montrer que, pour la première fois, une «invention» occidentale arrive chez nous à la vitesse de la lumière. Signe que notre pays est bien entré dans la cour des grands. Sauf que l'on se serait bien passés de ce type de «progrès». Mais ne restons pas sur le constat. Il faut penser à la parade. Il faut bien prendre conscience que le phénomène n'en est qu'à ses débuts et qu'il y a de fortes chances de voir d'autres «fake news» nous cibler. Sans avoir de boule de cristal, nous sommes en présence de rumeurs, avec lesquelles nous avons une longue histoire, qui sont passées en mode 2.0. Paradoxalement, il devient plus facile de s'en protéger. D'autres pays l'ont compris. La France par exemple prépare un projet de loi prévoyant la prison contre la diffusion de «fake news». En effet, il est plus facile de remonter la trace des auteurs de ces fausses informations sur la Toile que de chercher les auteurs d'une rumeur portée par le «bouche-à-oreille». L'essentiel étant de combler le vide juridique pour ce nouveau type de délit. Quant aux journalistes professionnels, les vrais, leur système «immunitaire» reste à toute épreuve. Même à l'ère du numérique!

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