L'Expression

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L’enjeu, la maîtrise de notre présent

C´est en substance le maître mot qui sert d´assise à la conférence des ONG des pays du Sud, centrée sur le développement durable, ouverte, hier, à Alger, par le Président Abdelaziz Bouteflika. Quelle est, en effet, l´option des pays du Sud pour un développement durable, dans un environnement international marqué par une mondialisation débridée et une globalisation à la hussarde? Une mondialisation qui, pour l´heure, laisse quelque peu en marge de l´évolution une frange importante des populations de l´hémisphère Sud. C´est, à n´en pas douter, avec cette donne à l´esprit que le Président Bouteflika a insisté sur le fait que «le développement durable doit répondre aux besoins du présent sans compromettre les générations futures de satisfaire les leurs». De fait, la préoccupation primordiale est, aujourd´hui, liée au développement stable et continu, et à la manière d´y parvenir graduellement et surtout durablement. La conférence mondiale de Rio de 1992 et singulièrement la Conférence des Nations unies de Copenhague sur le développement social de 1994, ont initié cette notion de développement durable, condition sine qua non, pour sortir les pays du Sud de leur long sous-développement. Mais, face à l´évolution mondiale de ces dernières années «subie plutôt que maîtrisée» relève le Président Bouteflika, les pays du Sud, estime-t-il, «doivent préparer un cadre conceptuel actualisé et une thématique nouvelle dans leurs rapports futurs avec les pays développés». Dès lors, les pays du Sud ne sauraient faire l´économie d´un état des lieux marqué, entre autres, par le dysfonctionnement du système monétaire international et le fardeau de la dette que subit la quasi-totalité des pays en voie de développement. Aussi, souligne le Président Bouteflika, «la voie menant à un développement durable à l´échelle de la planète ne saurait se passer d´une solution urgente aux graves déséquilibres qui marquent les relations économiques internationales».
C´est dans ce contexte, que la conférence des ONG d´Alger, qui conclut une série de conférences analogues en vue de la prochaine conférence mondiale d´Afrique du Sud, s´est donné pour objectif de préparer une stratégie d´ensemble des pays du Sud sur le développement. Celui-ci ne saurait être, eu égard aux retards accumulés par les pays en développement, que global par la promotion du développement social, culturel économique et environnemental. Cependant, il faut bien relever que les conférences sur le développement initiées cette dernière décennie par les Nations unies (Rio, Copenhague, Kyoto...) si elles sont parvenues à établir un diagnostic, n´ont pas, en revanche, réussi à réellement faire bouger ces grands prédateurs que sont les pays industrialisés. En ce sens, la mondialisation sauvage a surtout creusé le fossé entre le Nord et le Sud. Ce qui a pénalisé les pays du Sud, arrimés, malgré eux, à une mondialisation qui, loin de répondre à leurs besoins, a contribué à cette mise en marge de plus du tiers de la population mondiale.
Dès lors, il appartenait aux pays du Sud de maîtriser leur présent, par la maîtrise de leurs besoins et la maîtrise de leur développement au niveau national et régional, voire continental, pour enfin prétendre pouvoir bénéficier d´une mondialisation qui ne doit pas être comprise par les pays industrialisés, comme moyen de maintenir une évolution unilatérale préjudiciable aux pays en voie de développement. L´enjeu, aujourd´hui, pour les pays du Sud est, à la fois, celui de se prendre en charge certes, mais également de tout mettre en oeuvre pour, à terme, réunir les conditions à même de permettre ce décollage pour un développement global tant annoncé et toujours reporté.

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