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Le Mali et le temps qui passe

Blocages. Au Mali, l'Accord de paix connaît des difficultés à se mettre en place. C'est ce que sont venus dire, mardi dernier, à Lamamra les membres de la CMA (Coordination des Mouvements de l'Azawad). Chose qui n'avait pas échappé à notre ministre des Affaires étrangères. En effet et une semaine avant l'arrivée de la délégation de la CMA, Ramtane Lamamra avait, dans un entretien à l'APS, déclaré notamment que «force est de reconnaître que le processus de mise en oeuvre de l'Accord est confronté à des difficultés qui freinent le rythme de son avancement et amoindrissent ses résultats». Ainsi et une année après sa signature, cet accord laborieusement obtenu sous la direction de l'Algérie fait face à des blocages qui inquiètent les signataires. Ces derniers comptent sur l'Algérie pour «créer une nouvelle dynamique» et lever les contraintes qui bloquent la mise en oeuvre de l'accord. C'est pourquoi, une réunion du Comité international de suivi de l'Accord de paix est prévue. C'est ce qu'a promis Lamamra à l'issue de la réunion avec les membres de l'Azawad. Non sans évoquer quelques-uns de ces «freins» qui empêchent l'avancée de l'accord. «On peut citer l'indisponibilité de tout le financement nécessaire à la réalisation des projets et programmes prévus à l'annexe 3 de l'Accord, la persistance de l'insécurité ambiante qui freine la relance des actions de développement, en particulier, au Nord du Mali, les menaces liées à la persistance du terrorisme et du narcotrafic, la complexité des procédures de décaissement du financement déjà acquis et, d'une manière générale, certaines lenteurs dans le processus décisionnel pour la concrétisation des mesures stipulées dans l'Accord», a-t-il déclaré. Il n'en demeure pas moins que ces problèmes ne sont pas le fruit du hasard. On peut même affirmer que derrière se cachent des forces de résistance qui veulent mettre le temps à profit pour espérer un retour à la case départ. La configuration de la scène politique internationale actuelle donne des signes de changement notables dès l'année prochaine. Il y a l'élection présidentielle française dont dépend fortement le maintien ou pas des troupes françaises au Mali et même dans toute la région du Sahel. Il y a l'élection américaine dont il est difficile de pronostiquer le résultat. Il y a également le changement attendu à la tête de l'ONU. Sans aller plus loin, il y a là de quoi changer complètement la donne internationale. Surtout celle du règlement des conflits. Il est clair que le temps n'est pas en faveur de la paix. Les membres de la CMA le savent. Les dirigeants des pays du Sahel aussi. Plus particulièrement le président malien qui devrait faire plus d'efforts pour la paix!

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