L'Expression

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L'aventure tunisienne

La grande migration des vacanciers algériens a commencé dès le premier jour du mois d'août, tradition oblige. Les chiffres communiqués sont éloquents: au poste frontalier de Haddada (Oum Teboul, dans la daïra d'El Kala) on est passé tout d'un coup du simple au double, avec 16.000 passagers par jour, dans les deux sens, contre 7000...la veille! Quand on sait que pour le mois de juillet, le nombre de voyageurs a été de 160.000, on évalue sans peine celui du mois en cours, non sans prendre en compte le fait que l'augmentation est beaucoup plus conséquente que les estimations d'usage. Les autorités locales s'attendent à un flux de l'ordre de 25.000 passagers quotidiennement, les conditions de leur prise en charge ayant été anticipées malgré le fait que des travaux sur les voies de transit ont quelque peu alarmé les visiteurs en juin dernier.
Le dispositif dit de passage-auto (formalités policières et douanières effectuées sans descendre du véhicule) a déjà donné la preuve de son efficacité, au cours de l'été 2017, malgré les incendies qui ont ravagé la région et entraîné la fermeture partielle du poste d'Oum Teboul le temps de maîtriser les conséquences du désastre. Cela se passait d'ailleurs début août, preuve que c'est bien la période privilégiée pour la grande vadrouille des touristes algériens qui n'ont cure des nouvelles, vraies ou fausses, faisant état d'un changement de comportement du voisin tunisien rasséréné par le retour des voyagistes européens et particulièrement celui des Russes, plus nombreux, cette fois, que les nationaux.
Sans doute, les habitudes étant bien ancrées, la ruée vers la Tunisie s'est faite de manière impromptue. Peu de familles algériennes ont le réflexe des réservations obligatoires et les plus versées dans le tourisme du côté du pays voisin préfèrent en outre louer chez l'habitant plutôt que de s'aventurer dans les hôtels. C'est pourquoi les statistiques du ministère tunisien font état d'un nombre insignifiant d'Algériens dans le planning des réservations dans les palaces, ce qui ne l'a pas empêché de monter au créneau, au plus fort de la cabale relative à un «mauvais accueil», en apportant des arguments divers et un démenti catégorique aux racontars de juillet dernier.
Reste que la donne induite par le retour en fanfare des voyagistes européens, notamment français, va radicalement changer les choses. Un touriste de l'Hexagone bénéficie pour 300 euros à peine d'un séjour d'une semaine, frais du voyage compris, dans un palace qui lui octroie en outre la pension complète. Quant aux achats, ils se limitent très souvent à quelques euros sans plus. Il n'empêche, la Tunisie a plus besoin désormais de ces touristes-là que du visiteur algérien, réputé tapageur et mauvais bougre et il faut s'attendre, petit à petit, à ce que les choses soient gentiment remises à leur juste place. A moins que par miracle, les comportements exemplaires des Européens et des Russes ne finissent par contaminer les visiteurs du soir!

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