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La Tunisie entre trois feux

Catastrophe. En général l'expression n'a prévu que deux feux. La Tunisie, elle, est face à trois feux. Le plus ancien étant la crise politique qui perdure. Ce qui ne facilite pas la prise en charge des deux autres crises, sanitaire et économique, qui se sont abattues sur le pays. Enregistrant quotidiennement en moyenne 7 000 nouveaux cas avec des pics atteignant 9 000 nouveaux cas comme le 6 juillet dernier, et pas loin de 150 décès par jour avec des pics atteignant 194 morts, la Tunisie est classée par l'OMS comme ayant le taux de mortalité lié au coronavirus «le plus élevé» de la région. Proportionnellement à ses 12 millions d'habitants, cela va de soi. En effet et depuis le début de la pandémie, la Tunisie a enregistré plus de 16 000 décès liés au virus. Les hôpitaux du pays sont submergés. Pratiquement sans vaccins qu'elle ne trouve pas sur le marché, la Tunisie a besoin plus que jamais d'aide. L'Algérie n'a pas tardé à réagir. Le président Tebboune a décidé, lundi dernier, l'envoi d'une «aide de 250 000 doses de vaccins et du matériel médical de première nécessité pour faire face à cette pandémie». Tout en réitérant que «l'Algérie est entièrement disposée à soutenir la Tunisie, pays frère, en cas de besoin» est-il précisé dans le communiqué de notre présidence de la République. Une solidarité qui a toujours existé et qui n'a plus besoin de commentaire. Par contre, un geste émouvant mérite d'être signalé. À l'appel des autorités tunisiennes adressé à leur diaspora d'aider leur pays à faire face à cette catastrophe, la championne tunisienne de tennis, Ons Jabeur, première femme arabe a être arrivée en quart de finale du tournoi de Wimbledon, a décidé de vendre aux enchères sa raquette.
Elle espère ainsi pouvoir offrir un lit d'hôpital à son pays. Ceci dit la situation est vraiment critique dans toute la Tunisie qui vit sous un couvre-feu de 20h à 5h du matin. Pas de véhicules sur les routes le week-end. Les administrations n'assurent plus qu'une permanence. Seuls les commerces essentiels sont autorisés à ouvrir. Situation d'autant plus catastrophique qu'en plus d'atteindre la santé des Tunisiens, elle les prive de leur principale ressource financière qui est le tourisme. Dans un premier temps les attentats terroristes avaient mis à mal ce secteur-clé de la Tunisie. Après d'intenses préparatifs de relance prévue pour cet été, le coronavirus en a décidé autrement. Les Tunisiens souffrent. En silence! 

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