L'Expression

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La diplomatie algérienne plane

Timide, molle et effacée, la diplomatie algérienne frémit. Elle se redéploie pour marquer ses territoires et peser de tout son poids pour imposer sa vision dans le règlement politique des conflits régionaux et internationaux. Des actions menées sans répit par le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, traduisent ce redéploiement au point d'agacer le voisin marocain qui perd jusqu'à l'usage des fondamentaux de la diplomatie, de la convenance et de la bienséance. La désignation par l'Union africaine (UA) de l'ancien président mozambicain, Joaquim Chissano, envoyé spécial pour le Sahara occidental, a fait trébucher le Royaume. La désignation de M.Chissano est le fruit d'un dense travail de coulisses appuyé par les réseaux de M.Lamamra en Afrique. Et le Royaume a toutes les raisons de s'en inquiéter surtout que M.Chissano, ancien président du Mozambique, est loin d'être acquis aux thèses colonialistes du Maroc. Mais ce n'est qu'un détail dans cette reconquête. Muette un certain temps face aux événements qui marquent la région, notamment le Sahel, l'Algérie reprend l'initiative dans le règlement de la crise malienne. Les délégations du gouvernement de Bamako et les différentes factions du mouvement Azawad, les chefs de la diplomatie des pays du Sahel ainsi que des représentants de l'UA et de l'ONU se sont rencontrées en juin dernier à Alger pour une première réunion informelle. Et après plusieurs consultations, Alger abritera, le 16 juillet prochain, le dialogue inclusif intermalien, soit un mois après la dernière réunion. Un grand challenge pour Lamamra qui, déjà en 1985, a conduit la médiation pour le règlement du conflit burkinabo-malien. Sa maîtrise de plusieurs dossiers, dont les conflits en Afrique, et son bag round impressionnant, font que M.Lamamra impulse une dynamique à la diplomatie Algérie, un nouveau souffle, une nouvelle existence. L'Algérie ambitionne de retrouver sa place de choix au plan régional. C'est dans ce sillage que les premiers sillons de l'axe Riyadh- Alger- Le Caire sont annoncés. Un bloc qui va reconfigurer les rapports de force dominés ces dernières années par Doha. La visite du président d'Egypte, Abdel Fettah Al-Sissi, à Alger, il y a quelques jours va dans ce sens. Le président égyptien a d'ailleurs évoqué des «relations et des thèmes stratégiques communs à l'Egypte et à l'Algérie». Plus précis, Al-Sissi a ajouté que sa visite avait pour objectif de dégager une véritable entente et une vision conjointe des intérêts communs au niveau bilatéral.
Cette avec cette vigueur que la diplomatie algérienne prend la main avec, à sa tête, un fin connaisseur qui a intériorisé les subtilités du métier.

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