L'Expression

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Il faut sauver le soldat Zetchi

Vainqueur de la dernière coupe d'Afrique des nations, Djamed Belmadi est à la croisée des chemins. Algérien jusqu'au bout des ongles, il a choisi de rester à son poste d'entraîneur des Verts, alors qu'il aurait pu s'en aller, couvert de gloire et auréolé d'un titre auquel personne ne croyait, à part lui. D'autres, notamment étrangers, auraient, sans nul doute, profité des circonstances pour faire monter les enchères. Pas Belmadi, car l'homme est un patriote convaincu et un professionnel pétri de talent qui s'est fixé un but: construire une grande équipe d'Algérie dont l'aventure durera de nombreuses années et fera oublier les errances passées. L'objectif immédiat est d'emmener ses poulains au Mondial qatari et, parce qu'il sait allier aux exigences des rencontres l'écoute permanente des joueurs, avec leur diverse sensibilité, Belmadi a pleinement mérité la confiance des dirigeants de la FAF qui ont souscrit, totalement, à ses conditions préalables, au moment de sa venue. Sans cette carte blanche, il est clair qu'il aurait décliné l'offre car il sait ce qu'il veut, et où il veut parvenir. Ni l'argent, ni la gloire, ni même la carte de visite ne constituent son leitmotiv. Il n'en a pas besoin, puisqu'il avait tout, au Qatar. Pour son travail et pour sa passion, il a exigé et obtenu cette liberté de manoeuvre sans laquelle il n'y aurait pas de résultat.
Les récentes turbulences, observées lors de l'AG ordinaire de la CAF au Maroc, et la déconvenue de Kheireddine Zetchi ont secoué la maison FAF et son président, affecté par le procès sur son abstention, lors de l'amendement scélérat que le royaume marocain a orchestré, avec la bénédiction du président de la FIFA en mal de réélection. Du coup, Zetchi annonce qu'il va jeter l'éponge. Ces évènements ont engendré des incertitudes et des craintes qu'il ne faut pas chercher à cacher avec un tamis. Quelle que soit sa force de caractère, Belmadi ne peut être insensible à ces brouhahas, même s'il n'affiche guère un quelconque malaise. Mais les questions se bousculent en lui. Faisant peu de cas de la naïveté politique des dirigeants sportifs, ce procès peut avoir des conséquences graves. Il enseigne, en même temps, la nécessité d'un regard plus acéré et plus au fait des questions diplomatiques au sein de la maison FAF, pour anticiper les coups tordus et les sournoiseries des officines malveillantes. Cela dit, on ne change pas une équipe qui gagne et, à mon humble avis, il faut veiller à ce que Djamel Belmadi poursuive son travail et sa mission, dans la sérénité retrouvée, pour le plus grand bonheur des millions d'inconditionnels des Fennecs.

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