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Idlib et les larmes des crocodiles

Le représentant spécial des Etats-Unis pour la Syrie, James Jeffrey, était en visite mardi à Ankara pour des entretiens axés sur la situation dans la région. Il s'est entretenu avec le ministre turc de la Défense, Hulusi Akar, qui lui a fait part de sa «gêne» quant au rôle en Syrie de milices kurdes considérées comme «terroristes» par la Turquie et soutenues militairement par les Etats-Unis. Au même moment, comme en écho à une déclaration du président américain Donald Trump, mettant en garde la Russie, l'Iran et la Syrie contre une offensive à Idlib, les appels de l'ONU, de la France et même du pape François ont revêtu une dimension alarmiste, parlant d'une tragédie annoncée et appelant, comme c'est le cas du MAE français, à la «négociation». Le fait est qu'il n'est pas dit clairement de quelle négociation il peut s'agir et surtout avec qui. Négocier avec Al Nosra, la branche syrienne d'Al Qaïda, hâtivement baptisée Hayat Tahrir al Cham après avoir été affublée, l'an dernier, du vocable Fateh al Cham? Al Nosra domine la province d'Idlib où elle s'est imposée à tous les autres groupes terroristes comme Ahrar al Cham, son principal rival à l'époque, par le feu et le sang. Devenue un conglomérat terroriste au même titre que Daesh, cette faction a digéré l'ensemble des mouvances évacuées des villes syriennes au fur et à mesure de leur reprise par l'Armée arabe syrienne et ses alliés russe, iranien et libanais. C'est à elle que les Casques blancs apportent désormais un concours opportun lorsqu'il est question d'attaques chimiques organisées à dessein pour justifier des frappes contre les institutions syriennes, notamment militaires. En s'adressant à la Turquie, l'émissaire américain fait mine d'occulter le problème que posent non seulement Al Nosra mais également les Kurdes des YPG, considérés par la Turquie comme une excroissance du PKK et qualifiés, de ce fait, de «mouvement séparatiste terroriste» dont elle exige la liquidation à sa frontière. C'est dire la complexité des enjeux et le poids des arrière-pensées au moment où les autorités légitimes de la Syrie s'apprêtent à parachever la libération du pays des griffes de l'internationale terroriste, instrumentalisée par ceux-là mêmes qui crient et qui prient, aujourd'hui, en faveur de la «négociation». La réplique du président Poutine a le mérite de la clarté autant que de la simplicité. Il reste un résidus du terrorisme en Syrie que le gouvernement syrien est en droit de balayer définitivement, afin de régler le problème de l'insécurité et de la souveraineté dans son ensemble. Du reste, le président Bachar al Assad n'a jamais fait mystère de sa détermination à mener jusqu'au bout le combat de la libération totale du pays qui, ne l'oublions pas, a payé un prix exorbitant du fait des ingérences extérieures et des manipulations des mouvances terroristes et rebelles pour saper son intégrité.
Toujours est-il que le gouvernement syrien ainsi que ses alliés russe et iranien s'efforceront, comme l'a affirmé le MAE iranien Mohammad Javad Zarif, au lendemain d'une visite à Damas où il a été reçu par Bachar al Assad, d' «éviter tout dommage pour la population syrienne et de débarrasser définitivement la zone des extrémistes», sachant combien «la situation à Idlib est délicate» et requiert une offensive qui fera «le moins possible de pertes humaines»...

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