L'Expression

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Facture salée

Encore une fois, la facture sociale va être trop lourde et la fracture sociale plus sévère. La décision des artisans boulangers de «saler» leur baguette, risque d´exacerber les tensions et donner du pain sur la planche aux autorités. Le cycle des émeutes qui est en passe de s´atténuer, pourrait ressurgir à tout moment, si des mesures fermes ne sont pas prises au moment opportun par les pouvoirs publics. Les expériences à travers le monde nous ont appris, qu´à chaque fois que l´on touche à la «tirelire» des travailleurs, la rue est aussitôt prise d´assaut et les conséquences en sont à chaque fois incommensurables. Pourtant, c´est au moment où l´on s´apprête à tenir une tripartite, qui inscrit à son ordre du jour la question du pouvoir d´achat, que des organisations montent au créneau, à l´image du comité national des boulangers, qui exige l´augmentation du prix du pain, aliment de base d´une grande partie de la population, dont près de 10 millions vivent en-dessous du seuil de pauvreté. Ce produit, jusque-là soutenu par l´Etat, est la seule façon pour les pêcheurs en eau trouble, de faire dans la provocation. Toutefois, le silence affiché par les pouvoirs publics par rapport aux revendications des boulangers ne fera que nourrir la grogne des citoyens, qui veulent qu´on leur fournisse des arguments convaincants quant à cette augmentation. D´autant plus que dans un Etat qui aspire à une économie libérale, le soutien aux produits de première nécessité, comme le pain et le lait, est un non-sens. Une réalité difficile à accepter par une population, habituée aux faveurs de l´Etat providence. Cependant, la libération des prix n´est pas non plus synonyme d´anarchie, au point que n´importe quelle organisation ou corporation décide à elle seule de fixer les lois du marché. Ce qui s´appellerait prendre en otage toute une population qui ignore les véritables enjeux de ce bras de fer entre le ministère du Commerce et le comité national des boulangers, et son porte-voix, l´Ugcaa.
Le déficit en matière de communication de la part des pouvoirs publics a contribué en grande partie à faire de la rumeur le moyen tout indiqué pour sonder l´opinion publique, à la veille de chaque augmentation des produits alimentaires de première nécessité . Enfin, si les artisans boulangers se soucient du bilan de fin d´année, leurs employés -des mineurs pour la majorité - ne jouissent même pas du minimum de considération requise de la part de leurs patrons. Ils sont les premiers à être dans le pétrin.

De Quoi j'me Mêle

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