L'Expression

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Entre Khelil et les enfants du Sud...

L'étau se resserre sur Chakib Khelil. Chaque jour qui passe constitue un nouvel épisode dans le feuilleton Sonatrach. La police fédérale américaine (FBI) s'est, depuis quelques jours, mise sur les traces de l'ex-ministre de l'Energie et des Mines. Après les révélations de la presse italienne et le large écho médiatique que l'affaire a eu en Algérie, le parquet s'est saisi du dossier en envoyant des commissions rogatoires dans les pays concernés, à savoir l'Italie, la Suisse et les Emirats arabes unis. L'affaire ne pouvait pas passer inaperçue en raison de la symbolique et surtout de l'ampleur du scandale qui touche la plus grande compagnie pétrolière en Afrique. Cette affaire à rebondissements risquerait dans les tout prochains jours d'apporter de nouvelles révélations qui mettraient en cause d'autres responsables. Sans vouloir anticiper sur le cours de la procédure en cours, il est tout de même utile de rappeler que c'est le même Khelil qui a failli brader le pétrole algérien, qui se retrouve au-devant de la scène médiatique. Il est même devenu, malgré lui, le porte-voix de la «secte» des corrompus. Question: quelle différence y a t-il entre un ministre de la République surpris la main dans le sac et les jeunes du Sud qui revendiquent, à juste titre, leur part du développement? Beaucoup de choses, puisque le premier n'a pas hésité à abuser de son pouvoir pour se «sucrer» sur le dos des pauvres et laissés-pour-compte, alors que les seconds, en dépit de la mal-vie et de la privation, ont gardé leur dignité et leur patriotisme. Ils l'ont d'ailleurs démontré lors de leur dernière manifestation à Ouargla, faussant tous les «pronostics» des aventuriers de tous bords qui avaient prédit un débordement de la situation. C'est donc le face-à-face entre des populations démunies qui demandent leurs droits légitimes et un haut responsable qui a abusé de la confiance de tout un peuple en «pompant» sans modération dans les comptes de la République. Ce qui, sous d'autres cieux s'apparenterait à une haute trahison, puisqu'il s'agit de contrats conclus avec de grandes compagnies pétrolières étrangères moyennant des pots-de-vin, se chiffrant par dizaines, voire de centaines de millions de dollars. De quel droit donc, un ministre en charge d'un secteur aussi stratégique, s'arroge le droit de se servir au détriment de l'économie nationale? Qu'est-ce qui lui permet de ternir l'image d'une compagnie pétrolière qui symbolise la nationalisation des hydrocarbures et le recouvrement de la souveraineté sur l'intégralité du territoire national. Un principe que les négociateurs d'Evian avaient arraché au bout d'éprouvantes tractations.

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