L'Expression

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Du spleen et de la fainéantise

C´est vrai et c´est même une évidence que le langage courant fourmille d´expressions dont la signification frise souvent la platitude. En revanche et ce depuis 40 ans, l´Algérien n´a pas encore réussi à se départir de certaines attitudes contre-productives à chaque fois que des échéances plus ou moins importantes se profilent à l´horizon. Ainsi par exemple l´élection présidentielle de 2004 constitue déjà une date cardinale dont l´influence sur le travail est plutôt négative. En effet, partout où l´Etat est censé jouer le rôle de bouclier protecteur du citoyen contre les dérives bureaucratiques, on relève une sorte de relâchement infaillible et tout aussi envahissant dans le comportement des hommes dont les conséquences se répercutent systématiquement sur le travail. D´où la baisse de productivité qui en découle même quand il s´agit d´échéance politique encore lointaine. Irrépressible dans son essence, il semble que la vacuité qui s´empare de nos administrations et de nos usines, n´a pas son égale à l´étranger alors qu´on n´ignore pas que l´échéancier des autres pays du monde comporte aussi des dates butoir qui, pour autant, n´exercent aucune espèce d´influence sur le rythme et la qualité du travail.
L´Algérie ferait-elle exception à la règle? C´est en effet ce qui semble se confirmer chaque jour qui passe depuis l´indépendance en juillet 1962. Il suffit que le ramadan survienne pour voir le tempo du travail s´inverser et les dossiers s´accumuler de façon exponentielle. Le ramadan terminé, les postes de travail ne sont pas rejoints pour autant. Généralement ce sont environ 4 à 8 jours ouvrables qui passent ainsi à la trappe sans qu´aucune sanction vienne rappeler aux contrevenants qu´ils ont transgressé le règlement. Sans parler des conséquences que ces transgressions répercutent sur la qualité du travail fourni, les programmes de développement et les grandes réformes dont on n´a pas cessé de nous dire qu´elles étaient non seulement en cours, mais qu´elles progressaient sensiblement.
Depuis une dizaine d´années, sans doute à la faveur du multipartisme, une autre catégorie d´échéances s´est ajoutée aux précédentes pour compliquer encore davantage les rapports qu´entretient l´Algérien moyen avec le travail. Faut-il accepter dans ce cas les dires selon lesquels la productivité du travail des Algériens pris globalement, ne dépasserait guère la demi-heure par jour? Accorder un crédit à ce qui n´a jamais été qu´une rumeur jusqu´à maintenant, serait accorder un blanc-seing à l´instinct plutôt qu´à l´intelligence. Soit. Mais on ne peut ni nier ni nous empêcher de croire que l´échéance présidentielle de 2004 exerce déjà son magistère au niveau de quelques administrations centrales dont certains fonctionnaires ne dissimulent par leur crainte de voir les personnels de leurs institutions se ranger dans la catégorie des «pas trop vite le matin, doucement le soir» jusqu´aux élections. Alors quelle solution proposer pour ragaillardir des effectifs qui tendraient à faire une sorte de grève de zèle qui ne dit pas son nom? Faut-il, pour régler ce problème, anticiper sur les échéances? C´est une possibilité, en effet, qui ne peut être instrumentée que si le gouvernement actuel est mis en défiance par l´Assemblée nationale. Or, il tombe sous le sens que le Président de la République, à qui revient constitutionnellement l´acte de dissolution de l´APN, ne peut actionner cette clause faute de pouvoir réunir une majorité qualifiée. Alors, que faire?

De Quoi j'me Mêle

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