L'Expression

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Comme au temps du Far West

Ceux qui disent que chez nous le peuple est d´un côté et les gouvernants d´un autre n´ont pas du tout tort. Bien au contraire. Chaque jour qui passe confirme cette assertion. Pour cela, il n´y a qu´à voir un peu ce qui arrive dans notre pays depuis quelque temps. Il y a quelques jours, un journaliste a été molesté, humilié et exhibé en public dans une ville de l´est du pays pour montrer ce qu´il en coûte d´écrire des articles déplaisants.
Quels que soient les motivations et les dessous de cette affaire, il n´en demeure pas moins que de tels agissements sont non seulement condamnables, mais inacceptables. Ils nous rappellent les synopsis des films westerns au décor et aux protagonistes immuables: une ville du Far West écrasée par la chaleur et saturée de poussière, une bande d´éleveurs de bovin organisés en gangs locaux si puissants que le shérif s´efface quand il ne roule pas carrément pour l´un d´eux qui est généralement le plus fort, car de tout temps, on se range du bon côté. Quand d´aventure quelqu´un dérange, on le rosse en public pour donner l´exemple et on lui fait le coup du bain de goudron avec des plumes. On se fait justice soi-même parce que le shérif n´honore pas l´étoile qu´il porte.
Comme du temps et de l´univers des Jessy James et Billy the Kid. A Mohammadia, à quelques encablures de la capitale, des citoyens ont barré la route et assiégé l´APC à cause d´une distribution de logements qu´ils ont décrétée entachée de fraude et de copinage. Par la suite, c´est aux citoyens de Bordj El-Kiffan de se faire justice en s´attaquant aux cabarets et autres boîtes de nuit de cette ville côtière. Là aussi, on a appris que les citoyens sont passés à l´action pour, selon eux, se charger d´un travail que les autorités locales ont été incapables d´accomplir. Les environs immédiats, où les casses ont eu lieu, sont devenus des lieux de dépravation entend-on ces citoyens clamer tout en jurant que plus rien ne sera comme avant dans ce quartier.
Désormais, la communication s´impose comme une nécessité entre les citoyens et ceux qui sont censés veiller sur eux. Encore faut-il que ces derniers puissent prouver qu´ils leur veulent du bien et qu´ils ne sont pas là pour se remplir les poches au maximum parce qu´ils ne sont pas sûrs de survivre à une autre consultation électorale. Le vieil adage qui dit que celui qui travaille pour des gens est leur maître - «Kheddam ennas sid´houm» - ne s´était pas trompé. Plus que jamais est mis sur le tapis le problème du choix des hommes qui doivent assumer le statut d´autorités locales.

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