L'Expression

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Après le temps du jasmin

A quelques encablures de la réunion entre le chef de l'Etat tunisien, Kaïs Saïed, et le chef du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, le Conseil de la choura de la mouvance islamiste a conclu sa dernière séance par un appel à la formation d'un gouvernement politique, capable de faire front contre les défis actuels auxquels est confrontée la Tunisie. Dans son communiqué, le Majless relève l'exigence d'une meilleure coordination entre les institutions de l'Etat, la nécessité du dialogue et de la mise en veille des litiges qui opposent les partis au pouvoir. D'où le constat selon lequel doit être finalisée l'instauration de la Cour constitutionnelle, «seul outil capable de trancher dans les conflits politiques et juridiques» qui secouent, depuis de nombreux mois, le microcosme politique tunisien. Cette déclaration risque fort, cependant, de n'être rien d'autre qu'un coup d'épée dans l'eau, au moment où le parti destourien libre (PDL) de Abir Moussi, conforté par les sondages, se voit traîné en justice par le chef d'Ennahdha qui déplore un blocage des activités de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP). Signe que le dialogue et la mise en veille des litiges ne sont sans doute pas pour demain. Plus grave est, malheureusement, le contexte sanitaire qui voit la Tunisie confrontée à une quatrième vague de propagation du coronavirus, dans sa variante Delta. Hier, les autorités régionales de lutte contre les catastrophes ont annoncé un confinement général, durant les week-ends, pour le Grand Tunis qui rejoint, ainsi, d'autres villes particulièrement éprouvées, comme Sousse et Monastir. Une mesure, dit-on, prévue pour deux semaines. Si tout va bien, devrait-on ajouter, au vu des bilans qui se profilent catastrophiques. D'autres mesures ont beau s'y ajouter, comme l'intensification des contrôles de respect du protocole, tous les voyants sont au rouge. C'est ainsi que les déplacements sont, désormais, interdits entre certaines grandes villes, dont Sousse et Monastir, sans parler de Kairouan qui attend, en vain, une réponse au SOS lancé par sa société civile. Jamais, la Tunisie n'a été confrontée à une telle situation, au moment où les formations politiques sont à couteaux tirés et s'avèrent incapables de transcender leurs différends pour s'attaquer aux véritables problèmes qui plombent l'économie du pays et la société, en général. Dire que la saison touristique dont beaucoup espéraient qu'elle apporte un brin d'espérance et de renouveau se découvre, pour la seconde fois, anéantie. De quoi vous dégoûter du jasmin.

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