L'Expression

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Amalgames

Quand Beyrouth tousse, c´est Londres qui a la fièvre. C´est bien malheureux, mais il en est ainsi. Il est quasiment impossible de ne pas établir un lien entre les tueries et les destructions de l´armée israélienne au Liban et le plan déjoué d´attentats sur les vols aériens reliant Heathrow aux aéroports des Etats-Unis.
Le monde arabe, qui souffre dans sa chair depuis quinze ans déjà, des attentats terroristes immondes, en Egypte et en Algérie notamment et qui, dans sa globalité, condamne Ben Laden et ses émules d´Al Qaîda, en est arrivé malheureusement à soutenir les actions de ces derniers dans des villes comme Londres ou New York, en assistant impuissant au soutien honteux, tant au niveau moral que logistique, apporté par les gouvernements de Bush et de Blair aux génocides et aux crimes de guerre israéliens au Liban et en Palestine.
Il y a là, forcément, des amalgames mais ces derniers ne sont-ils pas voulus et programmés et mis en oeuvre par les puissances occidentales.
Qui c´est qui fournit des bombes à fragmentation et de nouvelles armes prohibées par les conventions internationales à Tsahal. Qui c´est qui empêche le vote d´une résolution ordonnant un cessez-le-feu immédiat au Liban? Qui c´est qui apporte un soutien ferme et sans ambages aux soldats surarmés de Tsahal? Qui c´est qui encourage Olmert, Peretz et les généraux israéliens à continuer leur oeuvre de destruction criminelle, si ce n´est pas George W.Bush ou Tony Blair?
Le citoyen arabe est aujourd´hui écartelé entre son attachement à son authenticité et son aspiration à la modernité. Il sait, néanmoins, que Ben Laden n´est pas le symbole de son authenticité et Bush est loin d´être l´idéal de la modernité.
Il refuse les modèles qu´on lui présente comme étant la projection de ce que pourrait être le Grand Moyen-Orient. Il ne se reconnaît pas dans cette démocratie de la canonnière.
Il refuse que son identité soit assimilée à l´image obscurantiste et moyenâgeuse que lui renvoie Al Qaîda, ni que sa marche vers le progrès passe par l´obligation de se soumettre au diktat des croisades bushistes et aux massacres de Tsahal.
Quel dilemme!
Le citoyen arabe dit, en l´occurrence, ceci: nous ne nous reconnaissons pas dans Ben Laden, El Zawahiri ou Zarqaoui, pas plus que nous ne sommes prêts à nous soumettre aux bombes d´Olmert. Entre ceci et cela, il y a bien de la place pour la résistance au sens noble du terme, sans aucune concession ni compromission.

De Quoi j'me Mêle

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