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4000 morts sur les routes en... 2015?

Indifférence mortifère. Chaque année c'est la même chose. Près de 4000 Algériens ont perdu la vie sur les routes en 2014 selon les chiffres publiés par la Gendarmerie nationale. C'est une moyenne de 11 morts par jour précisent les gendarmes. Il faut ajouter près de 45.000 blessés. L'équivalent d'une population dans une petite ville. Et une lourde charge pour la société. Cela ne semble plus émouvoir grand monde. Ni du côté gouvernemental. Ni de celui des associations. Pas l'ombre d'une réaction depuis la publication, dimanche dernier, de ces chiffres. Il y a une sorte de banalisation qui s'installe. La route tue. «Normal!» pour emprunter le nouveau langage. A commencer par le ministère des Transports qui se «soulage» en vrac. Tout ce qui a pu être donné en concession l'a été. Le métro, les tramways bien avant les téléphériques, hier, tous ces moyens de transport ont vu leur gestion et leur maintenance confiées à des entreprises étrangères. Il est même question d'aller vers la concession des gares routières. Pour la circulation automobile, c'est plus difficile à «larguer». Selon la gendarmerie, la première cause des hécatombes (84,73%) enregistrées chaque année reste «l'élément humain». Entendez par là les conducteurs. C'est-à-dire leur mauvais comportement. Le non- respect du Code de la route. Les excès de vitesse. Pour ces causes, le ministère des Transports n'a aucune réponse. Il ne bronche même pas. En amont, il a suspendu la délivrance de nouveaux agréments aux auto-écoles. Quand on n'a pas de solution, on ferme. Les études supérieures exigées aux porteurs de projets sont à inscrire aux annales de la meilleure découverte. Comme si une licence avait le pouvoir magique de produire des conducteurs modèles. En attendant, ce blocage augmente la charge des auto-écoles existantes et tous les travers qui vont avec. Le déficit qui se creuse chaque jour créera, à terme et inévitablement, une situation encore plus difficile à régler. Dans son communiqué, la gendarmerie précise qu'elle a «adressé plus de 6000 correspondances aux autorités administratives» au sujet de l'état du réseau routier et des panneaux de signalisation. Visiblement, ces correspondances ont eu le sort qu'elles «méritent». Sans suite. Au sujet des panneaux de signalisation, il y a «un peu» longtemps, le ministère avait fait état de l'installation imminente des feux rouges. C'est toujours le noir. Le deuil au quotidien. Et toujours pas «d'instructions fermes» comme aime à le répéter, Ghoul, à chacune de ses interventions à la télé. Pour le rail ou le métro évidemment. Pour les accidents de la route c'est la panne. Plutôt la «mise sur cale». Sans idées. Sans initiatives. Et sans voix. Le plus étonnant dans cette affaire et que si ces 4000 morts étaient dues à un virus, on imagine mal le ministre de la Santé faire le «mort». On a vu ce qu'une petite grippe saisonnière a produit comme réactions. Il est inadmissible, révoltant même que 4000 morts ne réveillent aucune conscience. Parmi ces morts il y a des innocents qui sont victimes des terroristes de la route. Si Ghoul veut laisser les seconds à leur sort, il ne peut pas échapper à l'obligation de protéger les premiers. Sinon pourquoi le département des transports existerait-il dans la composante du gouvernement? On pourrait rattacher les auto-écoles à la formation professionnelle. Les permis de conduire à la Sûreté nationale. La signalisation à la Protection civile. L'éclairage des routes à la Sonelgaz. Les aires de repos au tourisme. Et les nids-de-poule à la solidarité nationale. On arrête là, car et en définitive, on a l'impression de dire la même chose chaque année. De «prêcher dans le désert». Il n'y a plus qu'à attendre 2016 pour «recevoir» les 4000 dépouilles de cette année. Toujours dans l'indifférence!

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