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Le pétrole plombé par de sombres perspectives économiques

Le baril plonge sous 80 dollars

Le Brent, référence du pétrole algérien, a terminé la semaine qui s’est achevée, vendredi dernier, à 79,04 dollars.

Après près d'une semaine de baisse sans interruption, les prix du pétrole ont fini par rebondir de manière significative. Ils ont aligné quatre séances de hausse consécutives (lundi, mardi mercredi et jeudi) qui ont à nouveau propulsé le baril de Brent au-dessus des 80 dollars. 82,80 exactement le 15 décembre avant qu'il ne rechute brutalement le lendemain. Le Brent de la mer du Nord, référence du pétrole algérien, pour livraison en février a terminé la semaine qui s'est achevée vendredi dernier à 79,04 dollars. Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en janvier, a cédé de son côté 2,39% pour finir à 74,29 dollars. Un recul qui est dû essentiellement par les hausses des taux des principales banques centrales mondiales. Des mesures qui ont attisé la crainte de sombres perspectives économiques mondiales. Les réunions de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) mercredi et de la Banque d'Angleterre (BOE) puis de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi ont généré une atmosphère d'aversion pour le risque, ont noté les analystes de DNB. Les principales banques centrales ont, en effet, décidé toutes les trois de relever leurs taux directeurs de 0,50 point de pourcentage. La BCE a particulièrement insisté sur sa détermination à poursuivre ses hausses de taux conséquentes pour combattre une inflation désespérément élevée, fait-on remarquer. Cette nouvelle hausse des taux d'intérêts de la Réserve fédérale américaine (Fed), notamment a vraisemblablement réduit les perspectives de croissance à court et moyen terme. Un scénario qui risque d'entraîner une baisse de la demande de pétrole. Un soutien incontestable au dollar, devise avec laquelle se négocie l'achat d'or noir. Son appréciation réduirait le pouvoir d'achat des acheteurs utilisant des devises étrangères et se répercuterait négativement sur les prix. Ces «avertissements ont ravivé les craintes concernant la croissance économique, douchant les anticipations de demande de pétrole», affirme Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy. Autres facteurs d'inquiétudes: la recrudescence du nombre de contaminations au Covid- 19 en Chine, premier importateur mondial d'or noir. L'épidémie se propage rapidement à travers la Chine, une semaine après la levée de la majorité des restrictions sanitaires en vigueur depuis près de trois ans. Les autorités ont admis qu'il leur était désormais «impossible» de comptabiliser le nombre de cas, rapportent les médias. «Je crois qu'il y a un autre facteur qui ne joue pas encore mais qui se profile, c'est la contagion du Covid-19 en Chine», a indiqué James Williams de Wtrg Economics pour expliquer le recul des cours. Alors que les mesures de restriction sanitaires ont été assouplies par Pékin, la maladie «pourrait se répandre rapidement et avoir un impact négatif sur l'économie et la demande de la Chine», premier pays importateur mondial de brut, craint l'analyste. Autre information que le marché n'a pas encore digérée: la reconstitution des réserves stratégiques américaines de pétrole. Depuis début septembre 2021, les États-Unis ont extrait plus de 212 millions de barils des réserves stratégiques, qui sont au plus bas depuis juin 1984. Ils avaient décidé en octobre dernier de puiser 15 millions de barils supplémentaires dans leur «banque d'or noir». Cette nouvelle ponction, qui devait être réalisée en décembre, constitue la dernière tranche du programme annoncé au printemps par le chef d'État américain et qui prévoyait de libérer 180 millions de barils au total pour faire face à la flambée des prix qui a accompagné le début du conflit armé russo-ukrainien.

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