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L'UE tranchera sur l'embargo du pétrole russe demain

Le baril dépasserait les 150 dollars

«Nous pensons qu'une forte contraction des exportations de pétrole russe pourrait pousser le Brent bien au-delà des 150 dollars...», ont déclaré les analystes de Bank of America.

Les prix du pétrole ont fini par vaincre le signe indien. Ils ont largement dépassé les 110 dollars. Un territoire où ils ont campé depuis quelques semaines. Ils ont fini par clôturer la semaine qui s'est achevée le 27 mai à une encablure des 120 dollars. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet, référence du pétrole algérien, a progressé de 1,72%, pour finir à 119,43 dollars. Son plus haut niveau depuis début mars. La performance du baril de West Texas Intermediate américain, était tout aussi remarquable. Il a bondi de 0,85%, pour terminer à 115,07 dollars. Un palier qu'il n'avait plus atteint depuis début mars et un sommet sur 13 ans. Une situation qui était attendue étant donné la menace qui pèse sur l'offre mondiale et la consommation de carburant qui doit s'accroître aux Etats- Unis. Alors que le marché est déjà sous tension depuis plusieurs mois, les opérateurs redoutent l'accélération de la consommation de carburant avec le début de la saison estivale, marquée par le week-end férié de Memorial Day, depuis hier, au pays de l'Oncle Sam. «Cela va être intéressant de voir si les prix de l'essence, actuellement à des records, ont un effet négatif sur les déplacements des Américains, ces prochains mois», a indiqué, dans une note, Daniel Briesemann, du second groupe bancaire allemand Commerzbank. Une goutte d'eau dans un océan, comparativement au projet d'embargo européen sur le pétrole russe qui pourrait provoquer une nouvelle flambée des cours de l'or noir. Les acteurs du marché de l'or noir sont sur le qui-vive. «Les gens sont nerveux à l'idée qu'il pourrait y avoir un compromis de l'Union européenne sur le pétrole russe, ils ne veulent pas se retrouver à découvert», c'est-à-dire avec une position à la baisse, car un accord serait de nature à doper les cours de l'or noir, a relevé Michael Lynch, président du cabinet Strategic Energy & Economic Research (Seer). Une perspective qui pousse les experts à évoquer d'ores et déjà un baril à 150 dollars. «Avec notre prévision de 120 dollars le baril de Brent maintenant en vue, nous pensons qu'une forte contraction des exportations de pétrole russe pourrait (...) pousser le Brent bien au-delà des 150 dollars le baril», ont écrit, vendredi dernier, les analystes de Bank of America (BofA) Global Research dans une note de recherche. Le verdict est attendu pour demain.
Le président du Conseil européen, Charles Michel, s'est dit, «confiant» en la conclusion d'un accord sur un embargo de l'UE visant le pétrole russe d'ici à la réunion de lundi (30 mai Ndlr) du Conseil européen, malgré les réticences de la Hongrie. La décision serait en effet en train de se matérialiser. Un embargo européen est possible «d'ici quelques jours», avait déclaré le 17 mai le ministre allemand de l'Économie, Robert Habeck. L'Union européenne se rapproche d'un accord sur l'interdiction des importations de pétrole russe, «ce qui aura pour effet de resserrer davantage les marchés et de soutenir les prix du pétrole brut», avait annoncé de son côté, Stephen Brennock, analyste chez PVM Energy. Il faut rappeler que la proposition soumise par Bruxelles aux Vingt-Sept prévoit un arrêt des importations de pétrole brut russe dans les six mois et des produits raffinés, notamment le gazole, d'ici à fin 2022. Il aura comme conséquence de priver le marché de 3 millions de barils par jour de pétrole russe. Cesser les importations de pétrole russe «va renforcer la pression haussière sur les prix du pétrole et faire flamber le prix du pétrole à plus de 150 dollars, dans un proche avenir», Ipek Ozkardeskaya, analyste auprès de Swissquote qui partage ainsi les prévisions de ses collègues de Bank of America Global Research. Les spécialistes de BofA estiment à plus de 104 dollars le prix moyen du baril de Brent cette année et à 100 dollars en 2023. Du pain bénit pour l'Algérie... 

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