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Relance économique

La Banque d'Algérie casse sa tirelire

Ce programme spécial de refinancement consiste en des opérations de cession temporaire d'apport de liquidités effectuées.

En traitement d'appoint à la situation inextricable que vivent les banques publiques, notamment en matière de ressources et de stocks de liquidités, et afin de remédier à la faiblesse du financement des projets et le soutien aux opérateurs économiques, la Banque d'Algérie a mis en place «un programme spécial de refinancement, d'une durée d'une année et plafonné à 2100 milliards de DA, à compter du jeudi 1er juillet 2021. Il vient en soutien au programme de relance de l'économie nationale». Une action qui intervient dans l'optique de soutenir le Plan de la relance économique, qui se présente comme une anticipation judicieuse, sur une situation d'augmentation des revenus des hydrocarbures, du fait que le baril de pétrole a gagné près de 30 dollars en l'espace d'une année.
Sur ce plan particulièrement, il faut le dire, l'Algérie de 2021 est plus riche que celle de 2020, dans la mesure où cette envolée des prix du pétrole, peut d'ores et déjà servir à soutenir la relance économique et créer des impacts hautement positifs sur l'activité économique et commerciale et par conséquent, sur le niveau de la consommation, et sur les revenus des citoyens. Autrement dit, la valeur de 2 100 milliards de dinars qui a été injectée dans les trésoreries des banques, leur permettra de revenir à une activité rentable, en l'occurrence le financement des projets et le maintien des engagements en cours. Il s'agit d'ouvrir des horizons d'activité pour les opérateurs, à travers la mobilisation d'un volume de ressources financières, qui se profile telle une avance sur profits. On ne peut plus logique, cette mesure s'appuie sur des plans prévisionnels à court terme, qui comptent déjà cette valeur avancée aux banques, dans ses recettes pétrolières. Autant dire que l'amortissement de cette dépense, qui ne peut s'apparenter à un soutien de politique budgétaire, est déjà sécurisé par la contrepartie engrangée par le jeu des valeurs qui découle de l'augmentation du prix baril du pétrole. C'est donc un simple retour à une stratégie qui s'appuie sur une vision à moyen terme, permettant de prendre les devants sur la réactivation des leviers économiques, à travers une anticipation sur des avoirs financiers sécurisés.
Par ailleurs, aux yeux des observateurs, cette mesure ne peut s'apparenter à un recours au financement non conventionnel, pour la simple raison que le recours à la planche à billets est conditionné par l'existence d'une contrepartie introduite par l'action budgétaire, avec des effets à court terme sur l'économie et la production nationale, ce qui n'est pas le cas pour cette mesure, qui s'appuie essentiellement sur des actions distinctes dans le temps et balisées par des ressources en cours de concrétisation, et dont l'origine ne répond pas au principe du crédit alloué.
À ce titre, la Banque d'Algérie précise, dans le détail, que «ce programme spécial de refinancement consiste en des opérations de cession temporaire d'apport de liquidités effectuées à l'initiative de la Banque d'Algérie. Ces opérations portent sur des échéances de 12 mois, renouvelables à deux reprises. Elles ont une fréquence mensuelle et interviennent selon un calendrier préétabli. Ces opérations, qui seront annoncées chaque premier mardi du mois calendaire, sont exécutées le jour ouvrable suivant et les soumissions sont d'un montant minimum d'un milliard de dinars». Il faut dire que, contrairement aux anciennes pratiques, les nouvelles orientations se veulent un tant soit peu plus pragmatiques et en cohésion avec la réalité du terrain, ce qui est en soi une avancée indéniable vers de nouveaux paradigmes de gestion.

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