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FESTIVAL DE LA BANDE DESSINÉE À L’ESPLANADE DE RIAD EL FETH

Y a de la joie en bulles!

En prévision du Salon du livre qui s’ouvrira bientôt, un petit tour d’abord à ce festival, qui tire à sa fin, s’impose...

Vendredi après-midi, 15h30 à l´Esplanade de Riad El Feth, des chapiteaux blancs sont discernables de loin. A l´entrée est affiché le programme de cette deuxième édition du Festival de la bande dessinée. A l´aide de mégaphone sont annoncées les ventes-dédicaces dont une de Denis Martinez. A l´entrée, des jeunes au look avéré sont assis par terre.
L´un d´eux gratte sur une guitare. Ambiance bon enfant. Les chapiteaux sont bien fréquentés. De l´extérieur, cela n´a pas l´air et pourtant à l´intérieur, c´est bien achalandé. Franchissant le seuil des stands, le public est là.
«La caricature aux USA et projection de dessins de presse» est le thème d´une conférence animée par l´Américain Daryl Cagle, ce jour-là. Ce dernier présente ses caricatures, en faisant remarquer que Bush lui manque contrairement à Obama qui n´est pas très à «croquer» pour manque d´histoires croustillantes à raconter autour de son personnage, comparé à Bush qui s´est illustré par ses frasques, mais il ajoute un peu plus loin: «Obama est en train de gaspiller beaucoup d´argent, quand il fait ça, nous dessinons des taureaux ou des cochons, mais on va se pencher sur son cas, ça va venir.» Et de confier: «Je dessine ce que je veux, mais j´ai besoin d´être publié. Les éditeurs veulent des caricatures sur ce qui se dit sur les grandes chaînes de télé. Souvent, ce sont les personnalités publiques et les célébrités qui passent à la trappe, style Janet Jackson et Brtiney Spears qui sont très suivies par le public. J´ai déjà fait des caricatures et pris position contre la guerre en Irak ou en Afghanistan, mais, hélas! les gens ne s´intéressent pas à ce qui se passe à l´étranger», regrette-t-il. Et de faire remarquer: «Je n´ai pas encore fait de caricatures sur l´Algérie. La caricatures et la BD sont perçues comme un art de seconde classe chez nous. J´apprécie vivement qu´on m´ait invité à un tel événement.» M.Daryl Cagle se félicitera de travailler pour le compte d´un site Web car, selon lui, «la caricature est une profession très réduite au USA, et beaucoup de journaux ferment en ce moment. J´ai la possibilité de dessiner ce que je veux et gagner ma vie correctement, contrairement à d´autres. Ce sont les éditeurs qui choissent les dessins et les miens sont toujours appréciés...» Finie cette rencontre sympathique, nous sortons faire un petit tour d´horizon au milieu des stands. Ceux des ventes sont assaillis de monde. Malgré la cherté de certains livres qui oscillent entre 500 et 1000 DA, le public achète. Il est souvent composé de parents accompagnant leurs enfants. Le stand de la revue spécialisée en bande dessinée algérienne et autre mangas, Laabstore (150 DA) écoule presque une centaine d´exemplaires par jour.
Un record. Cette revue a la cote auprès de nos jeunes au look déluré.
Du côté du stand de Slim qui célèbre les 40 ans de Bouzid, le livre signé Omar Zelig, Slim, le Gatt et moi (Edition Dalimen 500 DA) connaît une rupture de stocks. On nous promet une nouvelle livraison pour le lendemain. Une bonne nouvelle en tout cas pour son auteur...
Du côté du stand de Lazhari Labter, c´est un peu la déception. Lazhari Labter qui a édité a son compte Mequideche 40 ans ça se fête! regrette que le festival ait, d´après lui, occulté la fête de la bande dessinée algérienne qui boucle ses 40 ans selon lui aujourd´hui et ce, partant de la naissance du collectif qui l´a créé (Slim, Saïd Zaânoun, etc.). «Comment a-t-on pu rater cela? C´est inimaginable!» «Faux!», nous dira l´attaché de communication, Rachid Alik, «car si la bande dessinée algérienne est née il y a 40 ans, cela voudra dire qu´il n´existait personne avant Slim, or la bande dessinée a connu tout de même d´autres noms bien avant...». Aussi, un bel hommage est rendu ici à Slim puisqu´une exposition de ses dessins est montrée au public. L´ouverture du Festival a vu la projection, également d´un documentaire sur la vie et l´oeuvre de Slim, réalisé par Djillali Biskri. Interrogées, deux adolescentes, l´une 13 ans et l´autre 15 ans, se disent très friandes de bande dessinée tout comme cette maman qui avoue en ramener souvent de l´étranger. Cette fois, elle décide de s´en procurer lors de ce Festival. D´aucuns soulèvent la cherté des prix, mais frustrés, se voient tout de même acheter des livres pour faire plaisir à leurs enfants. Car la lecture n´a pas de prix.
A noter que le Festival de la bande dessinée tire à sa fin le 18 octobre, donc à ne pas rater...

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