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Festival international de la bande dessinée d’Alger

Une 13eme édition bien spécifique

L’invité d’honneur de cette édition, qui se tient jusqu’au 26 décembre, est la Tunisie qui est représentée par de nombreux bédéistes confirmés.

Apres un arrêt de prés de deux ans pour cause de pandémie, le festival international de la bande dessinée d'Alger est revenu cette semaine. Cette 13eme édition se caractérise par deux changements dans la gestion du Fibda. Tout d'abord, la délocalisation de ses lieux et l'avènement d'un nouveau directeur en la personne de Salim Brahimi après le départ de Madame Dalila Nedjam qui a officié à la tête du Fibda durant une dizaine d'années. Mercredi dernier fut le jour de l'entam de la 13eme édition. Si la cérémonie d'ouverture a eu lieu au niveau de la salle Ibn Zeydoun, les stands et autres chapiteaux étaient dispatchés sur les différents niveaux de Riad El Feth avec absence totale de panneaux de signalisation pour orienter le public.L'après-midi du jour précité régnait une grande cacophonie d'autant que l'ouverture officielle qui était annoncé à 15h n'a débuté, réellement, que presque trois heures après! Ainsi, nous avons pris le temps de faire le tour des stands dont la plupart étaient encore vides.
Ceux des maisons d'édition notamment, n'avaient pas de représentants. Mais l'on relèvera tout de même la présence du commissaire du Salon international du livre d'Alger qui était accompagné du libraire Ali Bey. Les stands achalandés mercredi étaient encore ceux des tee-shirts et autres vêtements sportwear pour jeunes. Mais aussi ceux de l'atelier Digital Speed Drawing qui organise, d'ailleurs, une tombola. Un petit tour plus haut et nous découvrons le stand d'exposition internationale où sont présents différents pays, notamment les USA, le Japon, le Sénégal, la Pologne, y compris l'Algérie qui participe avec quatre artistes dont un excellent bédéiste de Tiaret, à savoir Ismaïl Tifour. Il s'agit de «l'Algérie vue par un bédéïste, un jeune génial de Tiaret» nous fera remarquer Karim Sergoua responsable de la partie art et pédagogie au sein de l'Esba, qui nous indiquera: «L'Esba étant partenaire du Fibda, participe avec de nombreux dessins et peintures de ses étudiants. Nous avons travaillé sur quatre projets. Le premier est en relation avec la Covid-19, le second est une fresque qui sera dévoilée à la cérémonie d'ouverture, trois peintures faites par trois étudiants des beaux-arts, le troisième est un travail déjà réalisé en workshop et sera dévoilé le 25 décembre prochain lors d'une conférence en zoom avec l'artiste Yamamoto de Tokyo.
«La BD tunisienne, un art marginalisé»
Une conférence virtuelle qui se tiendra entre nos deux étudiants respectifs de par et d'autre de la mer.» Et d'ajouter: «On est content qu'on ai accepté ce genre de travaux à monter au Fibda. On y trouve des dessins qui sont réalisés à partir d'idées de bande dessinée, mais qu'on présente plastiquement.» En effet, à l'arrivée de la ministre de la Culture et des Arts, Wafa Chaâlal, une fresque de trois tableaux sur le coronavirus, intitulée «vivre en temps de Covid» réalisée par les étudiants de l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger (Esba), a été inaugurée. Aussi, un hommage a été rendu aux deux pionniers de la bande dessinée Saïd Zaânoune et le défunt Mohamed Aram. Dans son allocution, la ministre de la Culture et des Arts a estimé que le 9e art «était connu en Algérie depuis la Guerre de Libération nationale, et était utilisé comme une arme artistique pour la sensibilisation à l'affranchissement du colonialisme».Elle remerciera en outre «les créateurs de bande dessinée, à commencer par ses premiers pionniers et doyens (...), ainsi que les jeunes amateurs engagés dans cet art».
Cette année, c'est la Tunisie donc qui est le pays invité d'honneur. Nous y découvrirons sur les lieux un des bédéistes habituel du Fibda, qui est venu déjà quatre fois, à savoir Yacine Ellil. Ce dernier a pris part jeudi à une rencontre sur la bande dessinée tunisienne, aux côtés de Hedi Megdiche, didacticien et animateur culturel, qui a estimé que la BD en Tunisie est un art «marginalisé».Et de faire remarquer: «Il faut cesser d'infantiliser la BD et changer de posture par rapport à un art qu'on continue de considérer comme ‘'mineur''». Il appellera aussi à intégrer la bande dessinée dans les programmes d'enseignement scolaire et universitaire, notamment dans les départements des langues. Regrettant le peu d'intérêt accordé au 9e art par les institutions de son pays,. Megdiche a noté que la BD, comme le cinéma, est un «médium très fort» auquel les institutions officielles doivent accorder davantage d'intérêt.
La bande dessinée est un métier d'avenir, interactif avec tous les autres arts comme le cinéma et très sollicité dans le domaine de l'édition (littérature de jeunesse) et les illustrations ainsi que le cinéma d'animation», a encore affirmé Hedi Megdiche, également président actuel du Festival Printemps de la bande dessinée de Sfax. À propos de la Tunisie comme invité d'honneur du Fibda, la ministre de la Culture et des Arts avait déclaré, mercredi que ceci est «l'expression de la profondeur des liens culturels qui se consolident à travers la participation commune des deux pays frères à divers événements culturels, comme le cinéma et le théâtre...».
Conférences, ateliers et cosplay
L'édition 2021 se caractérise, par ailleurs, par de nombreux stands qui reflètent le monde de la bande dessinée universelle, particulièrement le Japon et les USA, à l'instar de «HB Manga Kissa» et de «Taku Shop» qui exposent notamment des accessoires, des posters et des publications. La culture coréenne est également présente à travers, le stand «Korea Shop dz» qui propose tout ce qui a un lien avec la musique pop et la culture coréenne en général. Au programme de cette 13eme édition du Fibda, on notera également des conférences sur la BD tunisienne, la BD en tamazight, les adeptes de la bande dessinée en Algérie, la bande dessinée africaine et la bande dessinée comme outil de développement des compétences linguistiques. Une conférence intitulée «Passerelles entre la BD algérienne et le manga japonais» sera animée par des académiciens de l'université japonaise de Tsukuba et des créateurs de mangas japonais, à l'instar d'Aoyagi Etsuko et Miki Yamamoto.
Se tiendront aussi des ateliers de formation et de défilés Cosplay avec la participation d'une vingtaine d'artistes et de bédéistes algériens et étrangers (Japon, Etats-Unis d'Amérique, France et Côte d'Ivoire). Sont présents, en effet, des artistes français de cosplay de renommée internationale comme Isabelle Jeudy (Championne du monde de cosplay en 2007) et Alice Hérault (Championne de France de cosplay en 2019) animeront aussi une conférence intitulée «Parlons cosplay». Le Fibda, qui ouvre ses portes de 10h00 à 19h00 a fixé cette année le prix d'entrée à 500DA et prévoit une réduction allant jusqu'à 50%.

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