L'Expression

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LE SALON DJURDJURA DU LIVRE A DÉMARRÉ

Tizi Ouzou carrefour des écrivains et des éditeurs

Le coup d'envoi de la neuvième édition du salon Djurdjura du livre a été donné jeudi, par le wali Mohamed Bouderbali au niveau de la bibliothèque principale de lecture publique de la wilaya de Tizi Ouzou.

Plus d'une vingtaine de maisons d'édition et une cinquantaine d'écrivains ont été conviés à animer ce salon du livre qui trouve toujours du mal à drainer les grandes foules. C'est le constat qu'on a pu établir lors de notre tournée jeudi, dans l'après-midi, au niveau des différents stands d'exposition de livres de la Maison de la culture. Il semblerait que c'est le manque de médiatisation qui est à l'origine de cette absence de grand rush sur ce salon du livre. D'ailleurs, a-t-on constaté en ville, il n' y avait ni affiches ni banderoles annonçant la tenue de cet événement culturel et littéraire. Les éditeurs présents dans les différents halls d'exposition de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri se morfondaient en attendant désespérément l'arrivée d'un potentiel acheteur. Mais très souvent, les visiteurs passaient, feuilletaient un ou deux livres et s'en allaient les bras ballants. Parmi les éditeurs présents au Salon du livre de Tizi Ouzou, on peut citer les éditions Koukou, l'Odyssée, Numidia, la Pensée, Dalimen, Achab... Les éditions Achab proposent à l'occasion de ce Salon du livre plusieurs livres en langue amazighe dont des nouveautés à l'instar d'une traduction en tamazight de la pièce de théâtre «Mille hourras pour une gueuse» du monument Mohammed Dib. La traduction réalisée par Mohand Belmadi donne: «Afus tighratin imm tceliqqin» en tamazight. Les visiteurs du même Salon du livre pourront se procurer de nombreux livres intéressants au stand des éditions l'Odyssée, allant des oeuvres d'Albert Camus à des ouvrages écrits par des auteurs locaux qui font l'effort de produire en langue amazighe ou sur cette même langue et culture longtemps exclues. Rappelons que cette nouvelle édition du salon Djurdjura du livre a été placée sous le slogan de «l'anthropologie au patrimoine, le chemin menant à soi». Elle est dédiée à la mémoire de trois chercheurs en anthropologie, sociologie et histoire, à savoir Nabile Farès, Fanny Colonna et Mohamed Brahim Salhi. Lors de son allocution d'ouverture, Nabila Goumeziane, directrice de la culture de la wilaya de Tizi Ouzou a rappelé que ces trois intellectuels ont oeuvré pour que l'Algérie soit une nation forte et digne et ont laissé à l'humanité un héritage considérable. La directrice de la culture de Tizi Ouzou a précisé, en outre, que ces trois écrivains nous ont éclairé avec leur sagesse et leur savoir intellectuel, aujourd'hui, le patrimoine et le capital intellectuel qu'ils nous ont légués illuminent notre chemin: «Certes, ils ont quitté ce monde, mais ils resteront des étoiles qui brilleront éternellement». La même responsable a exhorté les présents d'avoir une pieuse pensée pour le moudjahid, l'écrivain, l'urbaniste et le poète Abderrahmane Zakad qui était un inconditionnel des rencontres littéraires et des ventes-dédicaces. «Il nous a quittés le jeudi 10 novembre 2015. Aussi, Malek Chebel penseur, philosophe, psychanalyste, anthropologue des religions et auteur, dont les livres ont été traduits dans une quinzaine de langues. Connu pour son travail qui s'appuie sur «l'Islam des Lumières», il a quitté ce monde le 12 novembre 2016», a ajouté Nabila Goumeziane en rappelant que le salon Djurdjura du livre est une occasion annuelle pour évoquer les auteurs disparus et un espace pour les jeunes plumes et les auteurs jeunes. «C'est aussi un espace d'expression et de débat offert à tous les amoureux de la lecture et de l'écriture. Il s'agit d'une occasion offerte pour les fidèles du livre de découvrir les personnalités littéraires algériennes et autres nationalités dans un cadre convivial et enthousiaste», a indiqué la même responsable. L'occasion de la tenue de ce Salon du livre a été saisie pour rappeler l'inscription et la réalisation avec équipement de six bibliothèques sectorielles et 10 salles de lecture au niveau des villages ainsi que l'équipement de 37 bibliothèques de la wilaya de Tizi Ouzou. Ces infrastructures ont ouvert leurs portes pour accueillir les populations locales de la wilaya. Elle sont un exemple réel de cette volonté de la promotion du livre et de la lecture publique, selon la directrice de la culture. Il y a lieu de souligner enfin que plusieurs écrivains sont attendus à la Maison de la culture pour dédicacer leurs livres à l'occasion du salon Djurdjura du livre qui se poursuivra cette semaine à l'instar de Hocine Haroun, Mohand Ameziane Tadjer, Ahcene Meriche, Youcef Merahi, Ramdane Lasheb, Rabah Tabti, Mohand Arkat...

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