L'Expression

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LA COOPÉRATIVE VANESSA STUDIO DU TR DE ANNABA PRÉSENTE EL AOUDA

«On ne va jamais loin, si on ne sait pas d’où l’on vient»

Il est plus que temps de mettre fin à l’impunité de la loi du plus fort.

Lundi dernier, les amateurs du 4e art ont été conviés au Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi, à assister à la production théâtrale de la coopérative Vanessa Studio du Théâtre régional de Annaba (TRA) intitulée El Aouda. Adaptée et mise en scène par Mohamed El Aïd Kabbouche, assisté par Yacine Ben Yaâkoub, scénographie de Attef Berdjem et la musique par Radjim. Cette pièce entre dans le cadre du programme «Spécial Ramadhan» concocté par la direction de ladite institution, qui s´étalera tout au long du mois sacré. A l´occasion de la présentation de la pièce, lors d´une petite entrevue, le metteur en scène Mohamed El Aïd Kabbouche explique que «le contenu de la pièce est avant tout l´incarnation d´une réalité de la situation du peuple palestinien en souffrance». Dans ce contexte, le peuple palestinien, qui lutte et résiste depuis des années à l´occupation et à la colonisation, a plus que jamais besoin de notre soutien, a-t-il ajouté.
Pour nous, artistes, il s´agit surtout d´oeuvrer en vue de renouveler et d´innover dans la création en s´ouvrant sur les autres arts scéniques et toutes les expressions artistiques de manière à continuer dans cet art et à dévoiler cette injustice faite contre tout un peuple sur la scène internationale. Au titre de ce principe, la pièce El Aouda relate la paralysie de Mokhtaria, épouse de Mokhtar. Ce dernier est fonctionnaire dans une entreprise multinationale américaine. S´y intégrant, il nie son appartenance. Il paraît qu´à force de voir des séquences relatives aux différentes tortures commises lors des guerres en Irak, en Palestine et dans tant d´autres pays arabes cela a entraîné la paralysie de cette vénérable femme. Nier ses origines et son identité s´avère dangereux pour la personne elle-même et...L´identité est forcément complexe, elle ne se limite pas à une seule appartenance: elle est une somme d´appartenances plus ou moins importantes, mais toutes signifiantes, qui font la richesse et la valeur propres de chacun, rendant ainsi tout être humain irremplaçable, singulier. Elle n´est pas innée, ne s´acquiert pas d´emblée; elle s´acquiert via l´influence d´autrui. Aucun individu au monde ne partageant toutes ses appartenances (ni même avec son père ou son fils), il apparaît extrêmement dangereux et non pertinent d´englober des individus sous un même vocable, a fortiori leur attribuer des actes, opinions ou crimes collectifs.
L´identité reste incontestablement un tout: elle n´est ni un «patchwork», ni «une juxtaposition d´appartenances autonomes»; «quand une appartenance est attaquée, toute la personne est touchée», a souligné Amin Maâlouf dans son oeuvre Les Identités meurtrières. Concernant la direction des comédiens, il expliquera qu´il «les considère avant tout comme des créateurs qui ne doivent pas juste interpréter un texte, mais incarner aussi un sous-texte, soit la situation dramaturgique». Il s´agit avant tout de mettre en exergue le fait que dans un monde marqué par l´aveuglement, l´indifférence, l´insouciance, l´ignorance et la destruction de toutes les valeurs de justice, de liberté et d´égalité, la Palestine, les pays pauvres et surtout les minorités, subiront encore les affres de l´hypocrisie de la politique. Il est plus que temps de mettre fin à l´impunité et la loi du talion. Et que l´intelligence soit au service du bien!

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