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APRÈS LA CENSURE, FRAGMENTS DE RÊVES EST PROJETÉ À LA CINÉMATHÈQUE DE BÉJAÏA

Les RCB se tiendront en 2019

La nécessité d'aller vers un système déclaratif, un système qui mettra fin aux suspensions arbitraires de films.

Après la censure, la victoire. Le changement, on en parlait cette semaine et coup de théâtre! la bonne nouvelle vient de tomber et elle émane de l'Association Project'heurts et ce, à deux niveaux. D'abord, la projection en avant-première algérienne samedi à la cinémathèque de Béjaïa du film Fragments de rêves de Bahia Bencheikh El Feggoun ayant été interdit de projection lors de la 16éme édition des RCB. Une interdiction qui, rappelons-le, avait poussé l'association à cesser ses activités, en signe de protestation contre ce comité de lecture affilié au ministère de la Culture qui se permettait un droit de veto sur tel ou tel film projeté durant cette manifestation qui rappelons-le est à caractère non lucratif. Cette décision prise sous le poids de la pression, venait aussi après l'interdiction deux ans auparavant du film Vote off de Faycal Hamoum. On n'achève pas les chevreaux certes, mais dans ce pays la lassitude a fini par prendre le dessus! Ainsi donc, samedi, l'association Project'heurts», a dit non!

Vent de liberté
Non à nouveau à la censure, à l'intimidation et à la dictature imposée sur l'art en Algérie, tout en annonçant son retour cette année. Un déclic salvateur. Gonflée à bloc par ce vent de liberté qui vient de frapper l'Algérie, - ne lui jetons pas le mauvais oeil- dans un communiqué rendu public l'association , a avoué être amplement «consciente des enjeux que représente l'organisation d'un événement culturel dans notre pays, frappée par la censure, mais surtout déterminée à occuper l'espace qui lui est dédié de droit et à oeuvrer à ce que le public se réapproprie le cinéma sous toutes ses formes». Aussi elle assurera «l'association Project'heurts continue dans sa lancée, celle qui consiste à donner la parole aux amateurs et professionnels du cinéma et à militer pour les projeter». Et de poursuivre: «Comme elle l'a toujours fait par le passé, l'association Project'heurts réitère aujourd'hui la nécessité d'aller vers un système déclaratif, un système qui mettra fin aux suspensions arbitraires de films. Ceci constitue une manière de revenir vers des critères techniques et artistiques dans l'évaluation d'un travail cinématographique quel qu'il soit» et de souligner avec acuité son désir de voir en filigrane une réelle démocratie s'installer en Algérie en ces termes: «Si notre mobilisation a toujours pris sens aux côtés des combats menés dans notre société pour le libre exercice de nos droits fondamentaux, ouvrir les espaces de projection et de débats dans la conjoncture actuelle, nous semble être le moyen qui nous permet d'apporter notre contribution à cette démarche populaire qui vise l'installation d'institutions fortes pour un pays démocratique. Un esprit qui nous conduit, logiquement, suite à la projection du film d'aujourd'hui, Fragments de rêves de Bahia Bencheikh El Feggoun, à prendre la décision de renforcer la présence de l'association Project'heurts à travers ses activités qui visent à sensibiliser, éveiller et mener une réflexion autour des problématiques de la société.»

Engagement et cinéma
Et de souligner ses objectifs «de ne pas céder d'espace, de ne pas laisser le vide s'installer,». Ainsi fait -elle la promesse en déclarant solennellement que «les 17èmes Rencontres cinématographiques de Béjaïa auront bel et bien lieu, des films seront projetés, des débats animeront les séances et pleins d'opportunités se créeront, comme c'est le cas depuis 17 ans». Mais d'avertir tout de même: «Cela n'annoncera pas la fin des tentatives de censure, mais notre démarche, conjuguée aux efforts de la corporation et d'autres acteurs du mouvement culturel et associatif du pays, mèneront à gagner du terrain et à faire avancer notre cause tout au long de ce processus démocratique lancé il y a déjà des années dans notre pays.» Et de conclure en affirmant encore: «Ce qui nous a permis d'avancer, ce sont les combats de ceux qui étaient là avant nous, ce que nous obtiendrons, ce sont de nouvelles victoires qui viendront pour aller de l'avant jusqu'à ce que le public finisse par dire son mot.» Ainsi s'achève ce communiqué à l'adresse du public et tout autre amoureux du cinéma en l'invitant cordialement pour venir: «Nous vous attendons impatiemment pour les prochaines RCB... nous comptons sur vous pour les tenir...» Force est de parier que ce dernier sera incontestablement présent au rendez-vous, noté successivement chaque année comme sur un agenda d'un amoureux...

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