L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

2E ÉDITION DE LA SEMAINE DE LA LANGUE ITALIENNE

Le cinéma comme meilleure école linguistique

En l’espace de trois soirs, le public a pu découvrir avec enthousiasme, les facettes colorées de la culture italienne.

La deuxième édition de la semaine de la langue italienne dans le monde s´est clôturée samedi sur une note de satisfaction, puisque le public algérien a pu apprécier, en un temps très court, la portée méditerranéenne de la langue italienne.
Parmi les activités qui ont marqué cette édition, la programmation de trois longs métrages italiens issus de la nouvelle vague du cinéma néoréaliste.
Ainsi, le public a pu apprécier la touche romantique du cinéma nuevo, avec Ovosado, film de Paolo Virz Il Ciclone de Lenoardo Pieraccioni ou encore Pane E Tulipani de Silvio Soldini réalisé en 2000. Ces réalisateurs représentent la nouvelle relève du cinéma italien, revigoré par l´émergence de nouveaux maîtres du 7e art italien comme Giuseppe Tornatore, Gabriel Salvatores ou encore l´anti-conformiste Nanni Morreti.
Sur les trois films choisis par l´institut culturel italien, on retiendra Ovosodo qui s´est beaucoup inspiré du cinéma réaliste d´Ettore Scola et Nino Manfredi.
Ovosodo, qui signifie en italien oeuf dur, est un film qui n´a jamais été doublé en français ou en anglais. Il nous montre une Italie profonde où on parle plus le patois de Livourne et dans certaines scènes l´oral de Maturita qui est mémorable. Ovosodo est un quartier au coeur de Livourne où naît en 1974, Piero. Avec son père, ex-ouvrier du port, un frère handicapé et une jeune belle-mère aux moeurs légères, on découvre l´histoire d´un garçon, ses rencontres, sa formation et surtout ses amours.
Ovosodo reste l´un des meilleurs films italiens de l´après-Scola, mais malheureusement, inconnu sur la scène culturelle européenne et par extension mondiale.
Pain et Tulipes, de Silvio Soldini, présenté en clôture de ces journées culturelles italiennes, est le film le plus primé. Il a reçu neuf fois le «David de Donatello», l´équivalent italien des Oscars, entre autres en tant que meilleur film de l´année pour la mise en scène, le meilleur rôle féminin (Licia Maglietta) et le meilleur rôle masculin (Bruno Ganz). Il a également obtenu 5 bandes en argent de la part de la critique du film italien. C´est un film à la fois romantique et comique qui pénètre avec une force artistique l´univers de la tragédie.
Le troisième film présenté à la salle Ibn Zeydoun a été Le cyclone (Il Ciclone) du célèbre Léonardo Peraccioni.
Film champion de la saison 1996-97, Il Ciclone s´inscrit dans la pure tradition gitane et folklorique où l´armée de cinq brillantes danseuses espagnoles de Flamenco, accompagnées par deux assistants qui fument du haschisch et par un imprésario chaotique dérange et provoque un cyclone moral dans une bourgade de la province toscane, déchaînant de différentes façons la libido des jeunes hommes locaux.
Deuxième film réussi de Pieraccioni qu´il a écrit, dirigé et interprété: sympathique, souvent salace presque jamais vulgaire, soutenu par une récitation d´équipe, par un intelligent choix des comiques, tourné avec élégance par un débutant qui a vu les bons films et appris sa leçon.
En l´espace de trois soirs, un public rare et privilégié a pu découvrir avec un plaisir et un enthousiasme certains, les facettes colorées de la culture italienne. Grand bravo à l´Institut culturel italien pour cet effort démesuré, et à la salle Ibn Zeydoun qui nous a offert ce cadre idéal pour changer de langue et de culture.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours