La culture, un secteur en plein essor

Depuis deux années, le secteur de la culture au niveau de la wilaya de Bouira connait une dynamique et sort de ces sentiers battus où, pendant des lustres, il était confiné. La nomination d´un jeune directeur plein de dynamisme et ouvert à toutes les critiques est pour beaucoup dans cet essor du secteur sur les plans de l´activité proprement dite mais aussi dans la réalisation d´infrastructures à la hauteur de l´ambition d´un pays qui veut rattraper un retard monstre.
La culture, longtemps «ridiculisée» et réduite à des animations de bas niveaux conjoncturels de surcroit, a laissé place à des programmes qui prennent en compte les spécificités locales, les fondements nationaux, les espoirs et aspirations d´un public jeune qui veut s´ouvrir à l´universalité. Fini le temps où, pour la venue de telle ou telle personnalité, on réquisitionnait des troupes folkloriques pour l´animation.
La direction de la culture et, conformément aux principes contenus dans la Constitution, a permis à plusieurs artistes connus ou inconnus de se produire à maintes reprises. La pléiade d´artistes est longue et ne peut être contenue dans un article de presse.
L´instauration d´un festival national sur les hauteurs du Djurdjura, qui a vu la participation de maitres comme Lounès Aït Menguellet, Cheb Anouar, Ali Amrane, Benzina, l´enfant de la région Chenane..., est la meilleure preuve pour ceux qui doutent des capacités de cette direction. S´agissant du moyen et long terme et pour permettre à toutes les initiatives d´émerger, le ministère, en étroite collaboration avec la wilaya a retenu pour chaque commune le principe de mise en place d´une bibliothèque communale ou à défaut, une salle de lecture.
Les deux années passées ont été consacrées, selon le directeur de la culture, M.Omar Reghal, à la mise à niveau de la wilaya. «Les efforts et, conformément aux directives de nos tutelles, ont porté sur la réalisation, l´inscription et le suivi de programmes ayant connu des retards dans leur réalisation...»
Le montant financier global dont dispose la direction est de l´ordre de 153 milliards de centimes. Pour le plan quinquennal 2010-2014, une rallonge de 28 millions de dinars a été réservée pour la wilaya. 23 opérations sont retenues avec 11 projets inscrits dans le cadre du programme Hauts-Plateaux. Les projets les plus en vue sont le grand théâtre de plein air de Bouira d´une capacité de 3500 places, celui de Sour El Ghozlane avec 2500 places pour un coût de 29 milliards de centimes. En outre, l´ex-cinéma Errich subira des réfections et se muera en théâtre régional. Le chef-lieu et à la différence des communes, a vu l´inscription d´une grande bibliothèque qui sera, à long terme, d´une utilité aux universitaires et chercheurs du pôle universitaire de Bouira.
Sur le plan de la conservation, la direction de la culture a aussi la charge de l´étude d´un musée régional qui sera domicilié sur les 50 ha du pôle universitaire. Quant aux vestiges historiques comme la muraille et les cinq portes de Sour El Ghozlane, elles sont une priorité pour la direction qui vient de lancer les travaux de leur réhabilitation. Le fort turc de Bouira aussi, va incessamment, recevoir les bâtisseurs qui le restaureront pour le transformer en musée régional.
Voulant relancer toutes les disciplines culturelles, la direction a aussi inscrit la réalisation d´un institut régional de musique. L´essor de la culture c´est aussi ce bijou architectural qu´est la Maison de la culture Ali-Zamoum.
Cette infrastructure a été d´un réel apport à la relance des activités liées à la lecture, les arts plastiques et le théâtre...«Grâce à la conjugaison des efforts mais surtout, au soutien permanent du wali, notre direction, qui s´est engagée à rattraper le retard, peut maintenant aller de l´avant. Les projets retenus dans le programme 2010 sont lancés dans leur totalité. «Nous sommes en mesure d´équiper toutes les structures réceptionnées. C´est une affaire de jours...», nous dira en résumé Reghal, le directeur.