L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Parution de Céramiques d’Alger de Rachid Sidi Boumediene

L’urbanisme et les Algériens

Pour l’auteur, la présence de la céramique dans les maisons renseigne également sur le niveau de vie de la population de l’époque et des occupants de ces édifices…

Dans son nouvel ouvrage Céramiques d'Alger, l'écrivain et sociologue Rachid Sidi Boumediene aborde la relation des habitants de la ville d'Alger à l'urbanisme et propose un focus particulier sur la décoration des demeures et Palais dans la période allant du XVIIe au XIXe siècle. Publié aux éditions Anep, cet ouvrage de 189 pages, propose au lecteur une immersion dans les secrets de ce rapport particulier des habitants de la ville d'Alger, et de la Casbah spécialement, de la décoration d'intérieur de ces demeures à l'architecture typique avec une recherche sur les origines des carreaux de céramique, connu sous le nom de «zellige».L'auteur établit des descriptions minutieuses des formes géométriques et des dessins qui ornent les petits carreaux en plus d'aborder leurs origines et les voies de leur acheminement jusqu'à Alger pour décorer les bâtisses, en plus d'évoquer les relations politiques et commerciales de cette époque, notant que l'Occident avait déjà des vues expansionnistes sur la rive sud de la Méditerranée.
Un agréable voyage dans le temps
Ce passionné d'urbanisme propose un agréable voyage dans le temps en fournissant des informations détaillées sur la symétrie des carreaux de céramique, leurs décorations florales et végétales inspirées de la nature, en plus d'une autre décoration plus élaborée, faisant partie des arts islamiques et de la calligraphie. Il précise que la confection de la céramique, qui était importée d'Italie, d'Espagne, de Turquie et même de Tunisie, se faisait souvent à la demande du client et selon ses goûts et les spécificités de la culture locale. Pour l'auteur, la présence de la céramique dans les maisons, renseigne également sur le niveau de vie de la population de l'époque et des occupants de ces édifices, particulièrement les raïs de la marine qui s'approvisionnaient dans de nombreux pays. Il s'interroge cependant sur la rareté des artisans locaux spécialisés dans la céramique à cette époque, malgré leurs larges capacités à produire les précieux carreaux très répandus dans d'autres régions comme la Chine et la Turquie avant d'arriver en Occident.
Un élément architectural incontournable
L'ouvrage s'intéresse également aux voies commerciales prises par ce produit très prisé pour arriver jusqu'à Alger et devenir un élément architectural incontournable, un attachement qui devrait être sérieusement exploré, selon l'archéologue et historien Abderrahmane Khelifa, qui a signé la préface du livre. Le lecteur pourra aisément découvrir que l'intérêt de l'auteur pour la céramique remonte à son enfance dans le quartier d'El Madania où il a vu le jour dans une demeure à patio, de style mauresque et richement décorée. Rachid Sidi Boumediene a occupé plusieurs postes de responsable et d'expert dans des institutions spécialisées dans l'urbanisme, comme l'agence d'urbanisme de la wilaya d'Alger et le Comité d'études et développement et d'organisation de l'agglomération d'Alger, avant de travailler comme expert, auprès de l'Unesco et coordonner de nombreux projets de recherche.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours