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Premier Forum de l'économie culturelle au CIC

L'argent nerf de la guerre...

Placé sous le signe «la culture: un investissement économique et sociétal», cet événement qui a rassemblé beaucoup de monde du secteur public et privé, sera clôturé aujourd'hui...

Après le «Printemps des arts» en 2018, l'Etat persiste et signe dans son désir de pousser le privé à investir dans la culture. Après les arts plastiques, c'est la culture dans toute sa composante riche et diversifiée qui est sollicitée et ce, dans le cadre de ce premier forum de l'économie culturelle qui a ouvert ses portes le samedi, 3 avril dernier et sera aujourd'hui clôturé, au niveau du Centre international de Conférences Abdelatif Rahal, Alger. Placé sous le signe «la culture: un investissement économique et sociétal» ce 1er Forum d'économie culturelle en Algérie, qui a été inauguré par le Premier ministre, Abdelaziz Djerad, se veut «un événement national qui rassemble les acteurs de l'économie culturelle: artistes, entreprises, start-up et microentreprises, investisseurs et jeunes porteurs de projets. Il comprend au programme des interventions scientifiques, comme ce fut le cas lors de la journée du samedi, mais aussi divers ateliers et un salon professionnel regroupant plusieurs entreprises culturelles étatiques, mais aussi privées. On citera, notamment l'école des beaux-arts d'Alger, la Cinémathèque algérienne, l'Aarc, le Cadc, l'Onci etc. Ce forum se présente, comme le veulent ses organisateurs comme «une occasion pour la réflexion et l'échange de connaissances et d'expériences entre les artistes et tous leurs partenaires autour du sujet du marché de l'art et pour une réelle relance du secteur culturel» (...).

Un produit commercial
«Surtout l'inclusion de la culture et de la liberté de créativité et de pensée dans la Constitution en tant que droit garanti, et une administration comme le veut le plan d'action du président de la République...La stratégie du ministère de la Culture et des Arts est de valoriser et d'exploiter les ressources culturelles riches et variées dont regorge notre pays. (...)un produit qui contribue à bâtir une industrie culturelle, non seulement auto-productive, mais aussi en interaction avec plusieurs secteurs économiques, en influant positivement sur le développement national, et cela se reflètera dans la création de nouveaux postes, notamment dans les Institutions artistiques et artisanales, contribuera au développement local, avec des ressources financières supplémentaires.» Cette stratégie est basée sur la construction de l'économie culturelle dans les principaux domaines tels le livre, le cinéma, le domaine du spectacle, L'industrie du tourisme culturel et patrimonial. Ce Forum de l'économie culturelle vise à promouvoir, nous dit -on, l'échange de connaissances et d'expériences entre experts internationaux Algériens dans le domaine de l'économie culturelle d'une part, et artistes et porteurs de projets culturels et artistiques d'autre part. Ce fut le cas samedi, où les participants, dans le volet cinéma, lors de la table ronde modérée par Rachid Briki, de poser les questions autour de leurs obstacles tout en ayant l'occasion de réfléchir sur les enjeux actuels qui pourront participer à la promotion de la filière culture, que ce soit à travers des conférences, des formations ou des laboratoires.

Sortir de l'assistanat
Organisé aussi conjointement avec le ministère de la Culture et des Arts, ce dernier a invité durant ce forum, différentes start-up, microentreprises et autres acteurs culturels, mais aussi des institutions bancaires et hommes d'affaires afin d'interagir ensemble en offrant une opportunité à la fois aux artistes et aux institutions, de se rencontrer, se connaître et à tous ceux qui souhaitent investir dans le domaine culturel, de leur offrir des outils pratiques pour le faire. Pour le ministère de la Culture il s'agit en effet de mettre en place des moyens afin de réunir les secteurs à la fois public et privé dans le processus de consommation des produits culturels et artistiques. Cela consiste à accompagner et encadrer des jeunes porteurs de projets de création de mini-institutions dans le domaine culturel, aussi d'accompagner les investisseurs stratégiques par la mise en place d'une réglementation bancaire tangible. Ou comme l'a souligné la ministre de la culture samedi matin: «La nouvelle stratégie du ministère de la Culture et des Arts vise à sortir la culture de l'assistanat et aller vers l'investissement en ouvrant la culture et l'art sur l'investissement privé pour mettre en place un marché de l'art qui assure à l'artiste «la possibilité de vivre dignement de son art».

Accompagner les porteurs de projets
Elle fera savoir que cet «accompagnement» de ce marché de l'art se traduira par la mise en place de «textes de loi». Dans quel contexte, sous quelles conditions et quelle garantie de liberté de manoeuvre à l'investisseur privé? Rien de cela, cependant, n'a été formulé.
Toutefois, elle fera remarquer que ce forum est aussi une occasion de lever les entraves liées à l'investissement dans ce secteur et à la diffusion du produit culturel «grâce à la coopération et à la concertation avec d'autres départements avec le concours du Conseil national économique, social et environnemental». Elle estimera que ce forum vise à lancer des projets «concrets» en soutenant de jeunes porteurs de projets par le biais des fonds d'investissement.
A noter que ce forum entend développer plusieurs axes. Le premier volet abordé samedi a été l'investissement culturel à travers moult expériences et perceptions évoquées par de nombreux acteurs culturels dynamiques sur la place d'Alger, telle l'école d'art Artissimo qui se veut récemment être un hub créatif dans le sens de participer à l'émergence d'une économie créative en développant des projets culturels innovants pour les entreprises et en accompagnant les artistes, notamment avec des master class ou des formations ponctuelles entre autres. Le se-cond axe développé dans ce forum porte sur les «Perspectives et opportunités d'investissement dans l'industrie cinématographique», le troisième aborde la cruciale question des «Espaces culturels et artistiques, une opportunité d'investissement», le quatrième axe quant à lui aura à répondre à la question de comment «Commercialiser le produit culturel et son rôle dans le mouvement économique». Le cinquième axe traitera des «Mécanismes de financement des investissements dans le secteur de la culture et des arts.», le sixième axe aura trait aux «Contrats techniques», «Mécanismes de coordination et d'activation intersectorielle» et enfin le septième axe tentera d'apporter des solutions quant aux «mécanismes de coordination entre les secteurs et leur activation».

Mettre de l'argent
Tout ces thèmes sont abordés, soit lors des interventions publiques ou durant les ateliers où le privé est invité à penser l'action culturelle avec le concours du public, notamment les espaces dits «indépendants» comme les Ateliers sauvages où l'une des invités à ce sujet sera Feriel Issiakhem qui sera la co-modératrice de ce workshop avec Mourad Senouci, l'actuel directeur du théâtre d'Oran, mais aussi conseiller artistique sur pas mal de projets de théâtres privés, dont La Fourmi, qui vient d'être récemment inauguré à Oran.
Le cinéma n'est pas en reste puisque les professionnels de ce secteur ont été fortement sollicités, entre producteurs, réalisateurs, l'Association des producteurs du cinéma algériens, les responsables de casting, les porteurs de projet de plateforme pour distribution de films etc. Ils ont tous abordé les problèmes auxquels il font face, notamment durant l'exercice de leur métier. «Ils seront accompagnés lors de l'atelier, dimanche, (hier) par des potentiels investisseurs et hommes d'affaireS dont le but sera de pousser ces derniers à mettre de l'argent dans ces projet. C'est l'idée même de ce forum.» nous dira Rachid Briki, qui a eu à présider l'atelier consacré à l'investissement dans l'industrie cinématographique. L'argent, nerf de la guerre dans le cinéma, comme on dit, est un facteur déterminant, en effet, pour arriver à faire aboutir son projet cinématographique dont certains cinéastes mettent des années afin de voir le bout du tunnel. Comment va-t-on faire pour convaincre des investisseurs privés à mettre de l'argent dans des productions nationales en l'absence de salles de cinéma et surtout de véritable industrie du 7ème art? Telle est la grande question qui continue à se poser depuis des années...

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