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PATRIMOINE EN PÉRIL

Koraichi au secours de Aïn El Fouara

Cela a été annoncé lors du séminaire des journalistes «Traitement médiatique des questions du patrimoine» tenu en décembre dernier, à la BN d'El Hamma et confirmé cette semaine en personne par le peintre et graveur algérien contemporain.

Suite à l'incident fâcheux survenu à Sétif le mois dernier, à savoir l'attaque de la statue de Aïn El Fouara par un individu illuminé, il n'a pas fallu longtemps pour que quelqu'un se propose de la restaurer. Il s'agit de Rachid Koraichi et non des moindres! qui a fait cette proposition directement au ministère de la Culture. En effet, nous apprenons de source sûre que ce dernier qui n'est plus à présenter, s'est proposé de la restaurer totalement à l'aide de son équipe de travail «spécialisée dans le sauvetage des monuments historiques». Rachid Koraichi s'est aussi engagé à prendre entièrement en charge les frais des travaux et ce, quel qu'en sera le montant, autrement dit, l'Etat et le ministère de la Culture n'auront à débourser aucun centime pour ce faire. Voilà une bonne nouvelle qui a ravi actuellement le monde de l'art, ou plutôt celui des réseaux sociaux en raison du manque de diffusion de cette information. Aussi le ministre de la Culture verra son voeu exaucé tel qu'il a été formulé lors du séminaire des journalistes «Traitement médiatique des questions du patrimoine» qui s'est tenu le 19 décembre 2017 à la Bibliothèque nationale d'El Hamma. En effet, dans son allocution d'ouverture, il mentionnera d'emblée l'attaque de Aïn El Fouara et pour cause! Cela venait d'avoir lieu comme par hasard la veille. Dans son allocution d'ouverture, le ministre de la Culture a abordé de front cette affaire de l'homme au marteau et la défiguration de cette statuette arguant: «L'attaque d'un monument culturel et artistique représenté par l'oeuvre de Aïn El Fouara qui a subi des séquelles a suscité un remous au sein de la population, avant qu'il n'atteigne le milieu artistique mais aussi les médias, preuve selon lui de l'importance du patrimoine au sein de la société d'autant, ajoute-t-il: «Je connais très bien cette région car je vis à Sétif et je connais la valeur de cette statue qui est devenue une partie de l'identité touristique et culturelle de cette ville. Le citoyen ne se voit pas dans cette ville sans cette statuette qui ne dépasse pas les 120 ans. Elle s'est imposée comme un monument incontournable chantée par les familles sétifiennes. Et de souligner: «On travaille avec les autorités locales de Sétif pour déterminer les dommages qu'a subis cette statuette et des experts spécialisés prendront en charge bientôt la restauration qui sera lancée prochainement. Car on ne peut baisser les bras devant ces mains qui détruisent.». Aussi coïncidence du calendrier, c'est au lendemain du saccage de cette statuette représentant une femme nue, que ce séminaire est organisé en partenariat entre le ministre de la Culture et le programme de l'Union européenne dans son volet «patrimoine» et ce, deux mois donc après celui portant sur la restauration de l'archive filmique. Apres le cinéma, place donc au patrimoine archéologique. Un autre dossier que le ministre de la Culture a voulu mettre sur le tapis. Un aspect épineux que le patrimoine civilisationnel, legs de l'humanité dont l'Algérien «n'a pas su prendre soin», a avoué avec dépit le ministre de la Culture et de citer comme exemple le parc du Tassili qui est aujourd'hui «oublié». Et de s'interroger quant à la méthode pour s'occuper de cette région qui compte plus de 30.000 peintures rupestres qui remontent à la période préhistorique. Et d'évoquer aussi les ruines romaines dont 50% de leur ensemble se trouvent en Algérie. Et de relever également les mosaïques. «Mais nous n'avons pas entrepris suffisamment de fouilles pour trouver d'autres trésors qui se trouvent sous terre». Aussi, Azzedine Mihoubi appellera les instituts spécialisés, universitaires et l'Union européenne à aider la poursuite des recherches de fouilles dans divers endroits. «On tient à encourager la recherche archéologique en Algérie et la collaboration avec les universités, mais aussi de mettre la lumière sur les résultats qu'on trouve.» et de citer le travail entrepris au niveau du métro d'Alger à la place des Martyrs qui a été bien médiatisé. Le ministre de la Culture évoquera aussi le patrimoine immatériel dont les chant de l'Ahellil ont été sauvegardés par Mouloud Mammeri notamment. Tout en saluant le travail du Cnrpah. Il fera remarquer en outre que 2018 sera l'année de la célébration du patrimoine culturel amazigh qui fait partie «intégrante de notre identité et dont il faut absolument faire reconnaître et promouvoir. Cela prendra acte avec la célébration de Yennayar à travers ces différentes régions du pays.» Pour rappel, cofinancé par l'UE et l'Algérie à hauteur de 21,5 millions et 2,5 millions d'euros respectivement, le Programme d'appui à la protection et à la valorisation du patrimoine culturel en Algérie vise à renforcer la méthode d`inventaire des biens culturels, la mise en place de mesures d`urgence pour la sauvegarde des biens et l`installation de chantiers-écoles.
Depuis sa mise en oeuvre, le programme a financé 18 associations porteuses de projets liés à la protection du patrimoine à hauteur de 13 millions d'euros, formé un premier noyau d`archéologues spécialisés dans l`inventaire et dispensé plusieurs formations dans le domaine de l'archivage et la restauration d'archives photo et vidéo. Une première plateforme informatique de traitement et de gestion des fiches d`inventaires des biens culturels, baptisée Touisa, avait été mise en place par ce programme. Lors du lancement de ce projet en 2015, ses responsables avaient annoncé un cycle de formation sur le traitement médiatique des questions liées au patrimoine à l'attention des journalistes algériens, en collaboration avec le ministère de la Culture. Elle se traduira par deux rencontres dont la première à la Bibliothèque nationale. Au plan du patrimoine matériel, le programme a lancé l`étude d`exécution des travaux de restauration du monument funéraire berbère Imedghacen (Batna), confiée à un consortium français ainsi que des chantiers-écoles à la casbah d'Alger et au Musée des antiquités et des arts islamiques. Un autre programme de formation de formateurs aux métiers liés au patrimoine a également été lancé en collaboration avec le secteur de la formation professionnelle à Oran.

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