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LES ÉTUDIANTS DE L’ISMAS EN GRÈVE DEPUIS JEUDI

Ils réclament une vraie formation et un LMD

«Nous souhaitons engager une réunion regroupant, à la fois le ministère de l’Enseignement supérieur, le ministère de la Culture et un représentant de l’Ismas», telle est la revendication de ces étudiants grévistes.

Et c´est reparti. Il y a un an, jour pour jour, les étudiants de l´Ismas (Institut supérieur des métiers des arts, du spectacle et de l´audiovisuel) de Bordj El Kiffan s´élevaient pour protester contre l´occupation de leurs salles de cours par le Ballet national. En ce début d´année 2011, l´indignation semble prendre une nouvelle tournure. Après avoir installé, il y a quatre ans, la filière audiovisuelle à l´Ismas, les étudiants après avoir terminé leur cursus (au bout de trois ans) veulent pour la plupart approfondir leur savoir dans le domaine, nous a fait savoir ce jeune étudiant en troisième année.

200 spectacles artistiques au programme

200 spectacles artistiques au programme animés en 44 semaines, par le département artistique de l´office Ryad El Feth dans neuf wilayas du pays, à l´occasion de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011». Ces plateaux artistiques qui répondront à tous les goûts du public des wilayas de Tlemcen, Aïn Témouchent, Sidi Bel Abbès, Saïda, El Bayadh, Naâma, Béchar et Tindouf, verront la production de plus de 1000 artistes et interprètes de tous les genres musicaux algériens, a-t-on indiqué à la direction de la culture. Le programme comprendra également des prestations musicales d´artistes lyriques de renommée internationale invités à cette grande manifestation culturelle. Ce programme de tournées artistiques concernera également l´orchestre symphonique national, qui se produira avec un programme musical spécialement dédié à la manifestation ainsi que l´orchestre national de musique andalouse, qui sillonnera toutes ces régions avec un programme musical du patrimoine andalou, a-t-on souligné.


Or, à leur grande surprise, leur diplôme, un DEA (Diplôme d´études approfondies) et plus qu´une licence, n´est pas reconnu par les autres universités. Des étudiants en ont fait cette année l´expérience à leur corps défendant. Dilemme.
Si les étudiants parviennent à l´Ismas grâce à l´obtention du Bac, c´est plutôt le ministère de la Culture qui s´avère être leur tutelle et non pas le ministère de l´Enseignement supérieur. «Ce n´est pas normal. Ce dernier répond absent à chaque fois qu´on frappe à sa porte», affirme le jeune Mohamed B qui témoigne de l´état de l´enseignement qui se dégrade de jour en jour au sein de son Institut, arguant que la plupart des professeurs viennent de la télé. Un enseignement donc approximatif prodigué par des gens qui n´ont pas l´aptitude ou l´habilité à enseigner, encore moins quand le matériel nécessaire vient à manquer. Celui-ci, affirme ce jeune étudiant, fait souvent l´objet de prétextes fallacieux par les responsables et ce, depuis des années, lesquels font remarquer qu´il est bloqué au niveau du port.
Ainsi, la première promotion qui est sortie cette année de l´Ismas (35 étudiants dispachés entre assistanat, prise de vue et actorat) se voient confrontés à un problème insoluble. Ils ne pourront prétendre au magister si l´envie leur prend.
La grogne des étudiants allant crescendo, le comité général qui s´est réuni mardi dernier a décidé de faire grève.
Mercredi, pour calmer les esprits, nous apprendra le jeune Mohamed, des représentantes du ministère de la Culture, à savoir Mme Sator et Mme Aksous sont venues à l´Ismas.
Les deux sujets débattus portaient sur la formation et le diplôme. Voyant que cela n´aboutissait à rien, les étudiants décidèrent d´entamer la grève, jeudi. «Nous souhaitons engager une réunion regroupant, à la fois le ministère de l´Enseignement supérieur, le ministère de la Culture et un représentant de l´Ismas» telle est la revendication de ces étudiants grévistes qui voudraient que leur diplôme soit un LMD reconnu (Licence Master Doctorat). Et d´ajouter: «On nous dit d´un côté, que les caméras sont chères, et de l´autre, qu´elles sont au port. et cela depuis des années. On ne les a jamais vues».
Pour le président du comité estudiantin, 2e année, Walid Chebah, «la formation prodiguée par les réalisateurs de l´Entv n´est pas suffisante pour pouvoir travailler sur le terrain.» «Aussi, le ministère de la Culture refuse qu´on complète notre formation».
Et de faire remarquer: «Les facultés de Mostaganem et de Sidi Bel Abbès qui possèdent un département Art englobant le cinéma et le théâtre, notamment refusent ces étudiants sortants».
Où est donc la solution? Que faire de ces étudiants une fois au chômage, d´autant plus si ces derniers s´estiment incapables de se débrouiller sur un plateau de tournage? Le comble. Cela dévoile amplement la faillite du système de formation à l´Ismas. Que faut-il faire à présent?

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