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PRÉSENTATION D'"IMAGES ET VISAGES, AU COEUR DE LA BATAILLE DE TLEMCEN" D'AHMED BEDJAOUI

«Huit hommes et un peuple»

Hommage à l'éveil de la résistanc

En marge des Journées cinématographiques d'Alger qu'a animées principalement, Ahmed Bedjaoui qui est aussi scénariste, celui-ci a présenté ce mardi dernier à la salle Atlas, un ouvrage illustré par Denise Martinez «Images et visages, au coeur de la bataille de Tlemcen» publié chez les éditions Chihab.
«C'était une grande bataille livrée à Tlemcen pour l'indépendance de toute une nation», ainsi Ahmed Bedjaoui a entamé la présentation de son ouvrage par quelques petites anecdotes racontées avec un geste passionné. Le critique de cinéma a évoqué par la suite les points essentiels de son ouvrage, notamment le scénario inclus qu'il avait écrit dans les années soixante, à travers les illustrations de Denise Martinez sur les story-board d'un film qui n'a pas vu le jour par manque de moyens. Un film dans lequel Ahmed Bedjaoui rappellera la fabuleuse contribution de son compagnon peintre qui avait réalisé les décors et interprété le rôle d'un jeune moudjahid dans le même film. Le scénariste s'est exprimé en outre, sur la transcription d'une conversation entre l'artiste-peintre et le critique de cinéma autour d'un projet commun du film. Un film tourné en partie en 1968 à Tlemcen, inspiré par l'attaque menée en 1956 contre le Cercle des officiers de l'armée coloniale par des soldats de l'ALN (Armée de libération nationale) déguisés en patrouille française à l'heure de la rupture du jeûne et avec la complicité de la population de la ville. Ahmed Bedjaoui a rappelé également le propos de son scénario, basé sur l'histoire de «Huit hommes et un peuple» à partir d'archives et de photos prises lors du tournage du film inachevé. Appuyé par les illustrations de Denise Martinez, Ahmed Bedjaoui a préconisé «un mariage de toutes les expressions artistiques» afin de rendre plus vivante l'histoire inachevée, de même l'histoire d'un film qui n' a pu aboutir et pour lequel ce beau livre serait une tentative de complémentarité.
Des anecdotes et des témoignages ont été évoqués sur les événements marquants tels que décrits dans l'ouvrage sur des jeunes maquisards qui «ne donnaient pas l'impression d'être destinés à devenir des héros» selon le critique de cinéma, ainsi qu'une vision de l'engagement de toutes les «parties» du peuple algérien dans la guerre pour l'indépendance, en rappelant l'implication des artistes, tels que Mohammed Khadda, Kateb Yacine et «ses compagnons algériens d'origine européenne»tels que Denise Martinez. Par ailleurs, Ahmed Bedjaoui s est exprimé sur le rôle majeur des guerres urbaines «afin d'alléger la pression des militaires français sur les campagnes» avec «un esprit combatif» et une «stratégie efficace». Un scénario étoffé par des personnages fictifs, tels que Zineb qui représente selon lui, «toutes les femmes combattantes de l'Algérie» en précisant «la beauté et le courage» dont elles étaient pourvues selon l'auteur. Il sera question aussi de Si Brahim, évocation du colonel Lotfi. En ce qui concerne l'implication de la fiction dans l'histoire de la Guerre d'Algérie, l'auteur de «Images et visages, au coeur de la bataille de Tlemcen» a affirmé le besoin de faire «rêver» le lecteur et le spectateur, une approche importante qui doit être véhiculée dans le cinéma à travers l'émotion. L'esthétique et la fiction soutiennent l'oeuvre sans pour autant «manquer aux exigences de l'Histoire» une condition pour laquelle le cinéaste est tenu de travailler en collaboration avec ce que l'histoire lui livre et qui doit «aboutir de façon primordiale à travers l'étude et la recherche» afin de produire des oeuvres historiques sans amalgames et sans maladresses, aussi bien dans le cinéma que sur le plan du livre.
L'auteur «Images et visages, au coeur de la bataille de Tlemcen» a conclu sur les ambitions de son ouvrage, visant l'aspect d' «une mémoire sensorielle», une façon d'inscrire l'histoire «plus dans l'épiderme» que dans «les consciences» à travers les images de Denise Martinez et les traces de son récit et scénario. L'auteur a évoqué sa conscience de révolutionnaire, et le devoir de réapprendre au sein des écoles, à transmettre un réel désir d'éprouver l'Histoire nationale, et de représenter un idéal avant tout.
Hommage à l'éveil de la résistance et aux jeunes militants algériens. Hommage au cinéma entre sublimation et faits réels, Ahmed Bedjaoui a précisé l'importance du regard de l'enfance et de l'innocence sur la Guerre d'Algérie, regards sur les grands héros qui ont marqué la bataille de Tlemcen tels que le colonel Lotfi et de jeunes combattants qui ont secoué les forces coloniales dans la ville de Tlemcen.

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